lundi 3 décembre 2007

Je n'ai pas 30 millions d'amis

Prise de risque maximale aujourd’hui puisque je vous fais l’aveu que les animaux de compagnie m’ennuient sévèrement. Je n’arrive pas à développer la moindre affection pour un chien, un chat ou autre animal domestique. Une caresse voire deux et puis basta ! Prise de risque puisqu’en principe à l’annonce de ce trait de caractère je me fait incendier et traiter de sans cœur. Néanmoins, je ne suis pas indifférent à la cause animale. En bon bouddhiste je respecte tous les êtres vivants qui grouillent sur cette planète, au point de refuser d’écraser la moindre mouche ou araignée qui croise mon chemin. Véridique !!!
Respect mais pas d’attachement à ces bestioles. J’entends déjà certain d’entre vous me dire qu'elles sont mignonnes comme tout, qu'elles sont pleines d’affection et d’intelligence ….. Il paraît même qu’il ne leurs manque que la parole. Certes, mais, je n’ai malheureusement pas la magie du toutou à son pépère ou de la minouche à sa mémère.
C’est dingue le nombre de fois où le maître d’un chien s’est senti obligé de me dire « n’ai pas peur il n’est pas méchant ! ». Soit c’est moi qui balance des regards de tueurs au cleps, soit c’est lui qui me regarde de travers. Du coup pour faire plaisir je tente une caresse de courtoisie. Le chien apprécie. Son maître aussi. Il me lèche la main; le chien, bien entendu. Et moi je hurle intérieurement à Titus d’arrêter de jouer les Arthur Martin avec ma main. Mais ça je ne peux pas le dire ouvertement. Hé oui, si il y a bien un truc à éviter c’est de critiquer un chien ou un chat devant son maître. Les animaux domestiques font partie de la classe des intouchables. Un chat saute sur la table et casse le beau vase de belle maman, ça gueule 5 minutes et hop, gros mamoure ! Moi je débarque, je casse le vase le plus moche de la baraque, ça gueule 1h et pas de gros mamoure pendant un mois.

Le comble est que j’ai un animal de compagnie. Un lapin nain. Comble du comble il vit en liberté dans la maison. Ma femme et mes filles l’ont stratégiquement appelé Mélodie. Elles ont cru qu’en faisant référence à la musique j’adopterais plus facilement cet animal. Bien essayé les chéries ! Mélodie n’est pas ma copine, mais je suis bien obligé de tolérer sa présence au risque de paraître aux yeux de mes filles comme un père indigne. Ceci dit la présence de ce lapin m’a inconsciemment touché, puisque je suis aujourd’hui incapable de manger du lapin à table !!! Comme quoi !

dimanche 18 novembre 2007

Ma connerie scientifiquement prouvée


Ne vous est il jamais arrivé de parler à des personnes que vous trouvez franchement connes ? N'avez-vous pas constater comme une force surnaturelle qui nous pousse souvent à prolonger le dialogue avec cet individu alors qu’en nous même nous ne cessons de nous dire « mais qu’est ce que je fais avec ce con » ? En vérité nous sommes des individus bien élevés. Notre maman nous a expliqué qu’il faut être poli et sociable avec les gens. Alors de bonne guerre, nous écoutons et nous nous enfonçons corps et âme dans la connerie.

Du coup pour me protéger des cons, j’ai essayé d’appliquer le principe du vaccin : soigner le mal par le mal. L’idée est simple : me faire ami avec un con pour qu’il m’éloigne des cons. Grosso modo, à chaque fois que celui ci accroche bien avec une personne, il m’indique malgré lui, que celle ci est potentiellement conne. De ce fait il m’évite de me morfondre dans de longues discussions piégeuses. Je le conçois la technique est assez malsaine, mais elle m’a parut implacable.

Jusqu’au jour où je rencontre un collègue adepte des sciences qui me prévient que la connerie a certaines propriétés issues des mathématiques : elle est notamment associative, commutative, et distributive. Sceptique il me développa son raisonnement : « Si tu t’es fait ami avec un con, c’est que tu es en un aussi, ou du moins il pense peut être comme toi que tu en es un, sinon il ne resterait pas avec toi. En outre sa connerie est distributive. Il nourri la tienne et toi la sienne. Plus schématiquement : si A= con et B = con, alors A*B=B*A , c.a.d con² soit concon. En d’autres termes tu n’es pas seulement un con, mais un gros concon. La preuve est que pour développer un stratagème aussi tordu, il faut quand même avoir une bonne dose de connerie. Désolé Lionel, mais c’est scientifiquement prouvé.» Ah le con !!!

jeudi 25 octobre 2007

Madeleine Forever : le bonbon en poudre qui crépitait dans la bouche

Au collège, la vie extra scolaire était souvent secouée par les vagues des modes commerciales. La cour de récréation était saisie de frénésie. Tout le monde se greffait sur la main un Rubik’s cube, ou s’attachait au bout du doigt des yoyos tendances que l’on appelait Twister. J’ai le souvenir tout particulier d’un bonbon dont j’ai malheureusement oublié le nom.

Ce bonbon était une poudre qui pétillait sur la langue. Un poudre grossière et de couleur orange. Un truc pas vraiment bon, franchement chimique mais qui, top du top, crépitait sur la langue. J’ai encore ce crépitement en mémoire. La meute de garçons à laquelle j’appartenais, l’avalait à coup de godet à pelleteuse. Et on se tirait la langue histoire de montrer aux potos comment ce sucre acidulé nous explosait le bocal.
Un jour l’un de nous, nous expliqua qu’il fallait arrêter d’ingurgiter cette matière car elle était un nid à caries. Il fut immédiatement ostracisé de notre communauté. Son père étant dentiste, il était évidemment l'instrument de la propagande ennemi.

Et puis vint un autre jour. Un gars de passage nous expliqua que ce bonbon chimique donnait le cancer. Un cancer foudroyant qui te séchait en quelques heures. D’ailleurs en Amérique des ambulances frigorifiques ne cessaient de faire la navette entre le collège et la morgue de l’hôpital, tant les jeunes victimes étaient nombreuses. Un silence de mort s’installa dans le cercle. Nous venions de comprendre que si l’on pouvait toujours soigner une carie, nous ne pourrions pas nous relever d’une mort qui tue tout net.
A l’age où se dégonflait devant ses camarades de jeu équivaut à un hiver nucléaire, nous ouvrîmes grand la bouche pour terminer le sachet que nous avions encore en main. Les tronches n’étaient plus à la fête … nous nous attendions à voir rappliquer dans la seconde suivait l’ambulance frigorifique.

Le lendemain matin, j’avais une sucette aux lèvres. Mais attention, au coeur de la boule en sucre, se dissimulait un chewing-gum. Un truc pas vraiment bon, franchement chimique mais qui, top du top, en mettait plein la vue ….

samedi 13 octobre 2007

Salle attente, sale attente.

"Salle d’attente". Ces mots gravés sur la petite plaque accolée à la porte suffit à elle seule à vous achever le moral. Oui achever, car en principe on croise ce genre de porte dans des endroits qui par nature minent votre bonne humeur. Non seulement il faut surmonter la peur de la roulette meurtrière du dentiste mais en plus il faut attendre. A l’heure où tout va de plus en plus vite, où nous avons tout et tout de suite, l’homme n’a pas encore était foutu de trouver une solution à l’attente de la salle …. d’attente. Quand je regarde Star Trek je me mets à rêver de télé-transportation. Un coup de fil à la secrétaire médicale et je me précipiterais dans la cabine pour me retrouver aussitôt en face de mon toubib qui me dirait instamment « ouvrez la bouche et faite ah ». Ils ont préféré réfléchir sur la carte vitale ….

La salle d’attente est donc le passage obligé de nos rendez vous les plus traumatisant. J ‘entrouvre la porte et j’aperçois avec stupeur que toute la ville s’est donnée rendez vous dans cette salle. Et compte tenu de l’odeur de trappeur qui règne dans celle-ci, il semblerait que l'on attend depuis un bon moment. Et mince, moi qui espérais pour une fois ne pas attendre au delà de la page sommaire de Paris Match. Hé bien non, il va falloir se taper tous les Paris Match de l’année 1998, tous les VSD de l’année 1995 et m’achever sur les Notre Temps de je ne sais plus quelle année d’ailleurs. Au départ je feuillette et survole les articles. Je fais facilement du "un Paris Match à la minute". Au passage le mec d'en face de moi me fait marrer; il lit avec application toutes les légendes des photos du magazine qu'il a en main, comme si son salut médical passait par cette exercice de lecture attentive.
Mais le temps passe. Un nouveau patient arrive. Avec ironie, je me dit qu'il n'est pas prêt de passer et cerise sur mon gâteau de médisance, il n'a plus de chaise où s'assoir ! Je lui jette volontiers un regard triomphant. La porte s’ouvre, la secrétaire médicale appelle Monsieur trucmuche. C’est pour le gars debout qui vient juste d’arriver. Il sort en me lançant à son tour un regard triomphant. Je suis anéanti … je commence à lire les légendes des photos de mon VSD ….

Mais tout cela n’est rien comparé à la salle d’attente vide. Il faut reconnaître qu’au départ c’est quasi jouissif. J’ai bien fait de prendre rendez vous un lundi matin à 7h30. Un peu tôt mais finalement « top ». Je fais la fine bouche sur les chaises. J’en essaye plusieurs et jette mon dévolu sur le fauteuil placé à côté des revues. Encore elles. Compte tenue de l’affluence, je me contente de lire les titres des couvertures directement de mon fauteuil sans prendre la peine d’en saisir une. La grande classe. Un truc me chiffonne quand même. Il y a un silence de mort dans ce cabinet médical. Rien, pas un chuchotement, ni un bruit de pas. En plus il n’y avait personne à l’accueil lorsque je suis entré. Juste un écriteau sur la porte « Si vous avez rendez vous sonnez et entrez ». Le doute m’envahit, me serais je planter de jour ? Je me plonge dans un Paris Match pour cacher mes craintes et décide de lire tout de suite les légendes photo.

J’entends du bruit. C’est la voix du toubib. Je suis sauvé ! Je jette avec nonchalance la revue sur la table basse. Je me balance sur ma chaise avec aisance. C’est mon tour. On sonne. Tiens le rendez vous d’après moi ! Ça discute à l’accueil … des bruits de pas dans le couloir …. un bruit de porte …. « bonjour M. trucmuche , entrez je vous en prie ». Putain mais il est entré directement par la porte de sortie du cabinet médical. C’est autorisé ça ?  Le passage par la salle d’attente devrait être obligatoire ! Au moins pour amortir le coût de l'abonnement à Paris Match.

lundi 24 septembre 2007

Mon vélo était une moto

C’était plus fort que moi. Lorsque j’étais gamin mon vélo n’était pas un vélo, mais une moto. Et pour preuve, Motobécane était inscrit sur le cadre et une béquille habillait le bas du vélo. Une vraie béquille comme celle des motos. Mes camarades posaient leur vélo contre un mur, le mien trônait au milieu de la cour. Je m’appliquais à tourner le guidon pour que la roue soit un peu de côté comme avec une moto.

Malheureusement j’étais bien le seul à être persuadé de chevaucher une moto. « Et l’autre, elle n’a pas de moteur ta bécane. En plus on entend que le couinement de ta pédale … » La vérité sort de la bouche des enfants et elle est parfois bien cruelle. Mais pas question de céder sur ce point. Mon vélo est une moto.
J’eus d’abord l’idée d'’imiter le bruit du moteur avec mes cordes vocales. Le seul souci est qu’un vélo n’avance que si on pédale. Et pour pédaler il faut du souffle. Si au départ le bruit s’apparentait à une Harley, il avoisinait celui d’un solex sur la fin. Je désespérais …

Puis la lumière vint d’un cousin. « Accroches des cartes à jouer sur ta fourche avec des pinces à linge ». Sceptique je m’exécutais. Et là miracle, mon vélo pétaradait comme un moteur à quatre temps. Mon vélo était enfin une moto. J’ornais celui-ci de pinces à linge multicolores et de cartes à jouer au point qu’au moindre coup de pédale je faisais vibrer les vitres des maisons du village. Je l’avoue, j’étais aussi fier que le coq de la basse cour que je prenais plaisir à poursuiter avec mon vélo à moteur en carton.
Jusqu’au jour, où le panier à pinces à linge de ma grand mère et le paquet de cartes à jouer de mon grand père furent désespérément vides … La course poursuite qui s’ensuivit entre mon aïeul armé d’un balai et moi sur ma machine pétaradante me fit vite comprendre que non seulement mon vélo n’allait pas aussi vite qu’une moto et que définitivement je manquais de souffle.

samedi 15 septembre 2007

Pommeau de douche & Gilbert Montagné

Vive la douche ! Attention je ne parle pas de la douche que l'on prend pour se laver. Celle-ci a traumatisé mon enfance ..... et plus particulièrement celle du dimanche soir. Celle d'après Stade 2 et avant Benny Hill. Non, Je vous parle de la vraie douche, celle que l'on prend pour se rafraîchir après une bonne suée. La douche qui allie l'utile à l'agréable.

Je conçois facilement qu'au départ on mouline un peu pour trouver le bon mélange chaud/froid. ça commence toujours par le très froid. Le choc thermique est tel que tout se crispe et un hurlement à la Michel Serrault dans la "Cage aux folles" vous échappent inévitablement. Dans la précipitation je tourne dans le sens inverse le robinet et pof l'eau m'ébouillante ! Grosse panique, accompagnée cette fois-ci d'un cri à la Pavarotti ! La vapeur d'eau envahit la cabine de douche .... mais où est ce p...... de robinet! Mes pieds cuisent au bain marie. Je sautille comme je peux ..... vite du froid. Mon pied droit glisse ..... dans une figure digne d'un championnat du monde de patinage artistique, je m'agrippe à ma serviette qui tombe dans l'eau. Douche 1, Lionel 0 !

L'eau est enfin tiède. Il est temps de se savonner .... copieusement ..... c'est quand même une douche pour le plaisir ! Ma vigilance baisse sensiblement et le savon en profite pour s'immiscer dans mes yeux. L'eau glaciale, le bain marie, le patinage artistique nautique ne sont rien comparé à la douleur du savon dans les yeux. Un truc de fou qui est impossible à gérer raisonnablement. j'adopte une gestuelle à la Gilbert Montagné. Où est ma serviette ? où est le robinet ? où est le pommeau de douche ? Mais au fait où suis je ?
Un hurlement très contenu, pour une fois, sort de ma mâchoire compressée par la douleur. Et une grosse inquiétude. Vais-je un jour pouvoir ré-ouvrir les yeux normalement ? Est ce que le E 245RT qui compose mon gel douche n'est il pas en train de me griller définitivement les neurones de l'oeil ? Les secondes sont longue, interminables. Finalement la lumière fait sa réapparition. Du moins je la perçois au milieu d'un improbable brouillard puisque je n'arrive qu'à entrouvrir difficilement un oeil. L'autre hurle encore à la mort.

C'en est trop, je sors de la douche. J'attrape la serviette. Elle est trempée .... merci Candelero. Je tente l'impossible, trouver une serviette sèche en ayant perdu la vue. Dans un dernier geste de survie je la trouve. Je m'essuie comme je peux. Mes yeux reviennent progressivement à eux et se fixent sur le miroir qui me reflète. Le cauchemar continue : j'ai encore du savon sur la tête, de la mousse sous les bras et un regard digne d'un lapin atteint de la myxomatose en phase final. Bref une tronche de traumatisé mais propre et rafraichi.

Un peu perdu, je sors de cet enfer, j'enfile mon pyjama et m'écroule devant la télé. C'est la pub qui m'encourage à retrouver la douceur du paradis sous la douche...

mardi 21 août 2007

Madeleine Forever : Pif Gadget

Les pois sauteurs, l’herbe magique ou encore le degringolo, n’évoqueront certainement rien aux plus jeunes d’entre vous. Par contre je vois déjà perler la larme à l’œil des vieux brisquards de la génération 80.

J’étais un fan du magazine Pif Gadget. Chaque mardi je me précipitais avec mes 5 Fr en poche chez le buraliste du coin pour l’acheter. Plus petit je dévorais les histoires de Placid & Muzo, de Pifou (glop, pas glop) ou encore de Dicentime le petit franc – j’ai mis longtemps avant de saisir le jeu de mots. Puis plus tard je m’identifiais à Docteur Justice. Ce toubib globe trotter de l’OMS était aussi un judoka 6ème dan ….. de quoi faire passer Kouchner pour la petite sœur de bécassine. Il y avait surtout Rahan, le fils des âges farouches. Wouaou, je ne savais pas ce que cela voulait dire, mais je sentais bien que ce mec était …. farouche. Je rêvais d’avoir le même collier que lui. Un collier en dents de je ne sais quoi mais un truc qui faisait …. farouche. Nous sommes d'accord, cela n’aurait pas été assorti avec les pulls en laine que me tricotait ma mère qui elle aussi était .. farouche.

Il y avait surtout le gadget offert avec le magazine. Plus fun que celui des paquets de lessive Bonux, il était tout autant inutile. Je mettais une plombe à les monter. La plupart du temps ils fonctionnaient mal, les pièces étant souvent tordues. C’est pour tous ces défauts que j’adorais le jet-ballon, les lunettes flu-eau, le barbecue solaire, le rotoplaneur, ok, ok j’arrête.


jeudi 2 août 2007

Parenthèse estivale

Petite trêve aoûtienne. En attendant je vous invite à visionner cette émission musicale de 1984 proposée par FR3 Champagne Ardennes, "Mélange trois temps". L'invité est Edouard Busa - que tout le mon connait, bien évidemment - et vous apprécierai la profondeur de l'interview qui nous apprend beaucoup de chose sur ce chanteur !

Il vous faudra bien une quinzaine de jours pour digérer cette affaire. Allez avec moi " mélange trois temps ! mélange trois temps ! ..."

La marche de l’empereur est d’un ennui royal

La marche de l’empereur fut la grosse surprise cinématographique de l’année 2005 : un carton mondial ( 16 millions d’entrées ) récompensé à Hollywood par un oscar du meilleur documentaire. La France plus avare ne lui a attribué qu’un César technique pour le son et une victoire de la musique pour sa bande originale. Moi, Je lui aurais bien attribué l’Oscar ou le César du film documentaire soporifique de l’année.
D’accord, les images et les paysages sont magnifiques. D’accord, ces processions de manchots sont tout à fait étonnantes. D’accord, la musique d’Émilie Simon est sympa. Bien. Il faut à peut prés 20 minutes, générique compris, pour ce dire tout cela. Seulement il reste plus d’une heure à se taper avant de sortir de la salle. Et là commence l’ennui.

Pour ceux qui n’aurait pas encore vue le documentaire, ce film nous propose l’histoire des manchots empereurs et de leur cycle de reproduction unique au monde. Waou ! Si j’avais su, j’aurai enfilé mon bonnet rouge à la Costeau. Des milliers de manchots partent en procession jusqu’à un point de rencontre qui est le lieu de leur reproduction. Commence alors le premier aller. Je résume : il fait froid, c’est dangereux, les plus faibles meurs, les plus costauds arrivent à bon port. Là ils se reproduisent et attendent que la femelles pondent. Il fait toujours froid, c’est hyper dangereux, les plus faibles meurs et les plus costauds attendent. Bingo, l’oeuf sort. Gros moment de suspens. La femelle va t’elle réussir à le transmettre au mâle qui va le couver. Pas simple car le manchot est …. manchot. Il y en a qui loupent leurs coups , et comme il fait froid et que c’est dangereux, il y a plein oeufs qui meurs.
Comme il n’y a rien à becter, les femelles doivent faire le plein d’énergie et retourner là d’où elles sont parties pour se gaver de poissons. Et pof premier retour. Il fait froid, c’est dangereux, les plus faibles meurs, les plus fortes gagnent un filet garni de harengs congelés. Premier bâillements. Les images sont toujours aussi belles mais moins étonnantes puisque l’on s’est déjà tapé l’aller. Et là je me dis, la nature est quand même mal faite. Ce sont forcément les femelles qui se tapent le sale boulot : aller chercher à manger par un chemin dangereux sous une tempête de neige. Pas si simple. Car pendant ce temps les mâles couvent les oeufs en plein milieu du désert polaire. Ils ont rien à becter, il fait froid, c’est dangereux, les plus faibles meurs, les plus forts couvent toujours. ça y est les gonzesses sont repues. Second aller. La musique est belle, les images re-déjà vues, moins et ma paupière droite commence à faiblir.
Ce sont les retrouvailles chaleureuses … enfin presque. Entre temps les petits manchots ont éclot et commencent sérieusement à crever la dalle. Les mâles, eux, sont en hyper-hyper thermie et en hyper hypo glycémie. Normal, il fait froid, c’est dangereux…. Et puis c’est le retour. Et on se retape pour la quatrième fois le chemin. Moi je pique du nez. Il fait chaud, c’est ennuyeux, les plus faibles dorment, les plus costauds baillent. Les coups de coude de mon voisin me sortent de ma léthargie : je rêvais que je faisais du ski de fond au milieu des manchots.
Mais le plus insupportable fut cette volonté de donner des sentiments humains à des bêtes sauvages. Deux manchots se donnent un coup de bec et la voix off nous explique qu’ils s’embrassent. Oooooh ! Le mâle qui vient de louper l’oeuf que tentait de lui passer la femelle, secoue la tête machinalement et l’on nous explique que les deux bestiaux vivent un drame existentielles. Aaaaah ! Cucu la praline était aussi au rendez vous.

César ou non, Empereur ou pas, la marche de ses manchot m’a royalement ennuyé.



mardi 31 juillet 2007

Manger tue !

manger.jpgVous n’avez certainement pas échappé aux avertissements sur les risques mortels à fumer, boire ou encore conduire vite. Mais saviez vous que mangez tue aussi. Je ne parle pas d’excès, ni d’aliments dont la date de préemption est copieusement dépassée. Non, non, je vous parle des petits riens, de l’anodin qui se cache derrière le met le plus innocent qu’il soit et qui n’a qu’un seul dessein, celui de ruiner votre santé et votre réputation!

Prenez une glace. Il fait chaud, et cette glace fumante de fraîcheur ne peut que vous apportez ses bienfaits. Vous y croquez goulûment. Et la, c’est le choc thermique. Les dents s’électrisent, les plombages sont à la limite du décapsulage. Mais cela n’est rien comparé à la barre qui s’est installée sur votre front. Une douleur glaciale que vous tentez d’atténuer avec votre main en appuyant comme un malade sur votre front. Précisons que vous secouez l’autre main éperdument, comme si le mouvement de celle ci pouvait atténuer quoi que ce soit. Convenons en, mangez ça tue.
Et le pain de mie! Quand celui ci a du mal à passer et que vous le sentez descendre tout doucement le long de l’oesophage comme si vous avaliez une machine agricole, ça tue ! Et l’eau gazeuse que vous buvez précipitamment ! Ses si jolies petites bulles se transforment en une bombe thermo nucléaire qui vous explosent les sinus. Ca tue, ça aussi. Et l’innocent verre d’eau bu de travers ! Vous voudriez tousser à la mort afin d’expulser un je ne sais quoi qui coince dans les poumons. Là encore ça tue. Et le citron ! Son acidité vous crispe les muscle de la mâchoire jusqu’à vous faire tilter le fond de l’oreille. Mortel, non ? Je vous épargne le noyau de l’olive que l’on croyait dénoyauté ou encore le bout de cacahuète qui veut sortir par le trou de nez !

Mes ami je vous le dit, manger peut vous détruire la santé et en bonus vous faire passer en société pour le plus gros crados qu’il y ait sur cette planète. Aussi je demande tout simplement qu’apparaisse le cadre noir « Manger tue » sur le paquet de cacahuètes. Mais aussi l’explication sur le dos du paquet BN « Manger peut nuire à votre santé et réduire votre réputation à néant » ou encore « Mangez nuit fortement à votre santé et à celle de votre entourage » ? Qu’en pensez vous?

mardi 24 juillet 2007

La première semaine est toujours nerveuse

Le Tour est une affaire sérieuse. Je prépare ma petite famille plusieurs jours à l’avance. “Je vous previens, à partir de 14h30 et tant que la ligne d’arrivée n’a pas été franchie, tout le monde est dehors dans la piscine!”. Bien entendu la première semaine étant LA première semaine du tour, je suis pointilleux sur mon confort. Je me love sur mon canapé et je m’entoure de bouteilles d’eau. Voir pédaler les autres m’épuise surtout quand il fait plus de 30° dehors. La déshydratation peut toujours arrivée…

Il faut quand même admettre une chose. Les traditionnelles étapes de plat de la première semaine du Tour sont parfois, pour ne pas dire souvent, soporifiques. 15h est une heure fatale. Pourtant on ne cesse de répeter que la première semaine de course est nerveuse et qu’elle donne lieu à de nombreuses chutes. En bref, c’est la semaine du plat. Et bien malgré tout cela, je pique inévitablement du nez. Je resiste. Je me concentre sur ma petite lucarne mais ces mollets qui tournicotent m’assoment. “Ben dit donc chéri, t’es gonflé. Tu fous tout le monde dehors et tu roupilles!!”. Un ange passe. Je bois un bon coup. Apparemment les échappés ont toujours 5 min. d’avance et les équipes de sprinteurs n’ont pas encore embrayées. Ouf, j’ai rien loupé. Tient, il a bien raison Thévenet de signaler que cette chaleur est infern….zzzzzzzzzzz.
Tout d’un coup, un cri me sort de ma lethargie : “chute! chute dans le peloton!”. Ben ils tombent à point eux, je commençais à m’emdormir. L’ange repasse. Je rebois un coup. La poursuite est enclenchée, le peloton est en file indienne, l’échappée est condamnée. Ca y est, ça s’active! “Papa, tu peux me donner une glaçe”. “Ecoute chérie, j’ai dit que je ne voulais pas être dérangé. Comment veux tu que je dor..heu…que je regarde le vélo!” Un diable passe.
A force de boire, j’ai ma vessie qui hurle. Il reste 3 bornes. J’enrage. J’ai mal gérer mon effort. Quel dilemne! Le sprint sous la flamme rouge ou le sprint vers le couloir des toilettes. “C’est bientôt fini Lionel ?” Il a raison l’autre de la télé, ça va frotter. J’en peux plus. Comme Petacchi, je suis en apné. C’est serré, il faudra les départager avec la photo finish. Pour moi y a plus photo. Je suis seul à courir dans le couloir.
De retour je vois McEwen érupter de joie. Il a l’étape et le maillot jaune. “Alors c’était bien Lionel ?”. “Mouais, classique. L’échappée s’est laissée endormir, et le peloton a sprinté comme s’il avait une envie folle d’aller aux toilettes !”

jeudi 12 juillet 2007

Espace Vital

Nous ne cessons d’entendre et à juste titre, que nous devons adopter un comportement responsable vis à vis de notre environnement. Ne pas laisser couler l’eau du robinet pendant que nous nous brossons les dents, trier nos ordures ménagères, ou encore préférer les transports en commun pour nos déplacements urbains.

Bon, la flotte, les poubelles, ok ! Les transports en commun, ça coince un peu. Ben oui, car rentre ici un paramètre essentiel de nos existences : notre espace vital. Vous savez, cet périmètre de confort que nous dessinons mentalement autour de nous et que nous défendons bec et ongle en cas de violation de celui ci. Ce ne sont que quelques dizaines de centimètres carré et pourtant je m’y sens sécurisé, au large. Et bien prendre un transport en commun aux heures de pointe c’est nécessairement mettre en danger cet espace vital. Si prendre le bus est bon pour l’équilibre environnemental de notre planète, c’est inévitablement dangereux pour notre équilibre mental.
C’est simple, mes voyants virent au rouge, dés que je commence à manger les cheveux de mon voisin de devant et que celui de derrière broute mon cuir chevelu. Et ce n’est qu’un début. A chaque arrêt; mon espace vital se réduit inexorablement. Les agressions sont multiples. Le souffle chaud sur ma nuque du petit vieux de derrière; la pointe du parapluie mal placée et instantes de la dame de devant; la main de l’homme en costard qui fait semblant de rien, chevauchant la mienne pour s’agripper à MA poignée; les grésillements stridents du casque de l’ado en rut à ma droite; et pour couronner le tout, le pet qui pue de je ne sais qui et qui installe une ambiance nauséabonde de suspicion mutuelle dans le bus.
Là, tout bascule. Le réchauffement planétaire ne pèse plus face à la chaleur digne d’une bétaillère. L’émission de dioxyde de carbone, n’est rien face aux odeurs indescriptibles de la meute. La fonte des glaciers et la montée des eaux n’existent plus face à la moiteur des aisselles et à la goutte de sueur glissant le long de mon dos. Non ! L’espace vital collectif de notre bonne vieille terre, ne peut prévaloir sur mon espace vital.
Du coup le lendemain, je reprends la voiture. A moi les plaisirs du confort de mon espaces vital à moi et rien qu’à moi ! De la place pour moi, de la musique que j’aime et de l’air tempéré rien que pour moi ! Dans mon auto je toise le bus de devant aux vitres embuées contre lesquelles je devine des mains et des dos compressés.
Je culpabilise, allez, l’instant de passer la première et d’accélérer. Puis j’oublie en m’admirant au volant de ma belle voiture dans les reflets des vitrines des magasins. Mais un bruit violent m’arrache de mon égocentrisme. Je viens d’écraser ma caisse contre le bus de devant ! Et là tout défile : le réchauffement de la planète qui fait fondre la glace qui provoque la montée des eaux qui me pousse à prendre le bus bondé qui m’oblige à reprendre ma voiture qui s’écrase contre le bus !
Bordel ils avaient raison. Faire un effort pour préserver la nature, c’est permettre de sauvegarder mon espace vital rien qu’à moi. Amis de la terre unissons nous afin que plus jamais je bousille ma voiture contre un bus fonctionnant au bio-carburant !

Madeleine Forever : le bob Ricard

Ah le bob Ricard !! Toute mon enfance. Rassurez vous je ne le portais pas enfant pour me protéger des rayons solaires agressifs, mais disons que mes grandes vacances scolaires se sont souvent déroulées à l’ombre du bob Ricard.

Ce bob c’est d’abord le Tour de France. Je vous ai déjà parlé abondamment de ma passion pour le vélo et de mimile qui attend patiemment au bord des routes le passage des coureurs (cliquez ici pour vous rafraîchir la mémoire). Le bob Ricard est, avec le tricot de peau, l’un des attributs essentiels du beauf passionné de vélo. Noyé dans cette masse en haut des cols alpins, ce couvre chef est resté profondément marqué dans ma mémoire affective. Vous pouvez en constaté aujourd’hui les dégâts !!!! La mondialisation aidant, le bob estampillé Skoda s’est substitué au fameux Ricard. Heureusement qu’il y a encore des mimiles qui le boivent pour garder la tradition…

Mais le bob Ricard évoque aussi les concours de boules !!! Hé oui les amis, l’autre temps fort de mes vacances estivales était les concours de boules. Je sais, je sais, j’ai vécu des vacances tout à fait ordinaire. Gamins, on y allait se gaver de coca, faire les kékés devant les filles et regarder les cadors de la pétanque. Que voulez vous, il ne se passait pas grandes choses dans les villages alpins de mon enfance, mise à part d’envoyer les chiens sur les randonneurs. Du coup, dix peignes cul s’affrontant sur un boulodrome improvisé devenait un événement majeur !! Et le bob Ricard dans tout cela ? Ne cherchez pas, le mimile du Tour et bien souvent le même mimile qui pétanque. Du coup le bob alcoolisé est aussi de la fête. Avec néanmoins une variante : le port est plus sportif, plus dynamique. L’arrière de celui-ci étant retourné vers le haut pour faire un peu comme le chapeau de Robin des bois. La comparaison s’arrête là. Le collant vert moule burnes du héros anglais, donné au moins un style. Ici, nous retrouvions le tricot de peau, le jeans sale au genou (il faut forcément mettre un genou à terre pour mesurer le point !), l’indispensable chiffon sale dépassant de la poche arrière pour dépoussiérer la boule, et bien évidemment la brioche dépassant du froc. Le porteur du bob Ricard boit aussi de la Kro ! Mes yeux d’enfants regardaient ces aliens avec une certaine admiration. Surtout lorsqu’ils faisaient avec leurs boules métalliques un « bibe qui tuait son homme », « un carreau sur place », ou encore une observation méticuleuse du terrain pour deviner où était la « portée fatale ». Hé oui, tout comme le vélo, la pétanque a son langage populo qui prenait toute son ampleur au moment de l’apéro. Et ça m’est resté. Si bien qu’il m’arrive aujourd’hui lorsque l’on me propose un Ricard à l’apéro de porter machinalement la main sur ma tête comme pour réajuster un bob imaginaire …

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Ne bougez pas la tête!


Je ne fréquente plus les coiffeurs. Ma coiffure se résumant à 2 min de cheveux sur la caillou, je me débrouille tout seul avec ma tondeuse agricole. J’économise quelques dizaines d’euros et surtout je m’évite bien des situations ridicules. Parce que l’heure passée chez le coiffeur est un grand moment de solitude…

J’attends mon tour. Et j’observe ces as du ciseaux travailler devant mes yeux. Et j’espère que cette fois ci je ne tomberai pas sur Maurice. La dernière fois il m’a à moitié coupé l’oreille, et en outre ce con m’a plus lavé le col de la chemise que mes cheveux. Alors je prie. Je prie pour que cette fois ci cela soit la petite dernière, toute mignonnette qui me taillade la mèche rebelle. Je joue lamentablement le jeu du charme afin qu’elle jette son dévolu sur moi. Apparemment cela fonctionne puisque elle tend ses ciseaux vers moi en prononçant ces mots magiques « C’est à vous ? ». Décontracté, je confirme par un clignement malin de mes yeux. Mais son boss l’interpelle « Sophie passez donc un coup de balai, il y a des cheveux de partout. Maurice va s’occuper de M. Dujol ! ». Putain, Maurice !

Le calvaire commence. J’enfile un tablier vert bonbon. Le coup d’oeil dans le miroir confirme mon impression : je suis ridicule. Maurice est toujours aussi bonne lessiveuse de chemise. «Je rince, dites moi si l’eau est trop chaude ! » Trop tard, tu m’as déjà ébouillanté le cuir chevelure. La serviette sur la tête, il me guide jusqu’à ma chaise de torture. Je mets quelques secondes pour réaliser que la personne assise en face de moi est mon reflet dans le miroir. Mes cheveux partent dans tous les sens, mon front ébouillanté est rouge écarlate. Une coupe à la dynamite n’aurait pas fait mieux.
Maurice commence à oeuvrer. Il me coiffe, met des petits pinces pour tenir les mèches rebelles et commence à couper. Je prie une nouvelle fois pour qu’aucune personne que je connaisse passe dans les parages. Bingo! Ma voisine passe prendre un rendez vous pour son mouflet et me fait un signe de la tête qui en dit long : t’es ridule, coiffé comme ça. Je lui répond d’un hochement de tête embarrassé. « Ne bougez pas ! » lance Maurice.
Ah lala, le fameux « bougez pas ! ». Le summum du supplice. D’autant plus que Maurice lui n’arrête pas de vous parlez : la météo détraquée à cause des trucs qu’ils envoient dans l’espace; cette pauvre Lady Die, elle nous manque quand même; ce De Villepin quel bel homme; enfin que des trucs qui me passionnent. Comme je suis un gars poli, je fais mine de m’intéresser en m’esclaffant, en levant les yeux au ciel et en bougeant la tête pour montrer que je suis d’accord. « Bougez pas la tête ! ». Dis donc Maurice, je sens que je vais bouger ma tête en direction de la tienne et que je vais te faire une mise en plie de ta raie au milieu de manière définitive! Le voilà armé du sèche cheveux ! c’est ça, continue à me parler, de toute façon je capte rien de ce que tu me dis …

La délivrance arrive. Maurice me libère de mon tablier vert bonbon en le faisant claquer comme un fouet. Un coup de brosse dans la gueule, histoire de se débarrasser des poils superflus. Vous n’avez jamais remarqué comme le coiffeur s’obstine à vous nettoyer les oreilles et les narines à ces moments là. Déjà que j’avais le front irrité …. Un cou d’oeil rapide à ma nouvelle tête dans le miroir que Maurice tient derrière moi. Je mesure l’étendu du désastre…Pas de doute j’étais bien mieux coiffé à la dynamite. « Cela vous plaît Monsieur ! » Je murmure un oui sans bouger la tête, ce con serai capable de me balancer « Ne bougez pas la tête! ».

vendredi 29 juin 2007

Au royaume de la beaufferie … les beaufs sont rois


la beaufferie est un grand royaume. On y rentre souvent, on en sort plus difficilement. Cette pensée hautement intellectuelle m’est venu au volant de ma voiture en attendant que le feu passe au vert. Certains se cure le nez devant les feux rouge, moi je cogite sur tout et surtout sur rien. Dans ce cas précis, c’est en observant un piéton que m’est venu cette idée de beaufferie. Interpellé par cette remarque je me suis demandé ce que c’était finalement un beauf. Terme générique qui est finalement bien difficile à définir précisément. Quels seraient les critères à définir pour définir le beauf.
Les vêtements ? le training adidas, le bermuda aux palmiers fluos, les sandalettes avec des chaussettes bleu foncé, le maillot de corps “filet” embraillé dans le short sport moule burnes (redoutable celui là), les lunettes noires Lacoste aux carreaux gigantesques ? Il est vrai que tout cela semble bien définir l’aspect du beauf. Le seul problème est que je porte le bermuda fluo lorsque je rentre à la maison après le boulot. Et pourtant je ne me compte pas permis les beaufs….
Les loisirs peut être? Il aime regarder le foot sur TF1 avec une kro à la main. Il adore la star academy parce que c’est un passionné de musique et que là au moins, on voit des vraies chanteuses, bien blanches avec une vraie voix. D’ailleurs il est admiratif devant Pagny parce que lui c’est un vrai rebelle qui ferme pas sa gueule …..Jusque là, ça pourrait correspondre. Mais la encore, il m’arrive de regarder du sport à la télé avec une bibine à la main. Surtout le vélo, où l’on voit quand même de belle brochette de blaireaux. Musicalement je suis tranquille … quoique. Il m’arrive de chanter avec Hervé Villar lorsque j’écoute Nostalgie dans ma bagnole ! Heureusement que je suis le seul à le savoir ….
Le comportement ? Le beauf part chaque année au même endroit en vacances, dans le même camping et s’arrête dans les même aires d’autoroute. Bon d’accord je vais chaque année dans le même petit village haut alpin et je m’aperçois que pour y aller je fais toujours l’arrêt pipi au même endroit …..Putain c’est pas bon tout ça !!! Je cumule sévère : le short fluo, la bibine à la main et l’arrêt pipi au bord de la route !!!! J’y crois pas je suis un sujet du royaume de la beaufferie. Le plus dingue c’est que le mec qui traverser le passage piéton et qui a provoqué cette réflexion ne ressemblait pas du tout à cela …….. Bon au prochain feu je me gratte copieusement la narine droite.

samedi 23 juin 2007

Arme de destruction massive

Je crois qu'il est de mon devoir de vous prévenir. Nous avons tous à la maison, une arme de destruction massive. Ne chercher pas dans votre cuisine, ni sur l'établi du fond du garage. Non, cette arme se love dans l'armoire de votre chambre. Dans le tiroir du bas. Celui des chaussettes.

Eh oui, mine de rien, la chaussette est un objet qui peut provoquer des dégâts incommensurable dans votre existence. Attention, je ne parle de n'importe quelle chaussette. Je vous parle de la chaussette trouée. Celle que l'on enfile le matin par flemmardise ou sous la pression d'un lever tardif. Après tout, qui saura que mon gros orteil prend le frais dans ma chaussure droite .... Erreur stratégique monumentale. Cette facilité est un skud high tech qui ne vas pas tarder à vous péter en pleine figure.

Sachez le, les jours où vous enfilez une chaussette trouée ne sont pas des jours ordinaires. Une logique malfaisante se déclenche à laquelle il est difficile d'y échapper. Est ce par hasard si ce jour là, un ami vous invite à prendre l'apéro chez lui et que par respect à sa moquette rase - et à sa femme aussi, un petit peu - il vous demande de quitter vos chaussures ? Est ce un hasard si ce jour là vous vous tordez la cheville au bureau et qu'il va bien falloir enlever votre chaussure devant tout vos collègues qui insistent pour voir si ce n'est pas trop grave ? Est ce un hasard si ce jour là, vos chaussures de rêves sont honteusement soldées et qu'il va bien falloir les essayer devant la charmante vendeuse ?

Il n'y a jamais de hasard. Avec les chaussettes trouées en tout cas. Voyez y même un théorème : chaussette trouée + orteil aéré = réputation ruinée.

Un conseil. Avant que le conseil de sécurité de l'ONU ne soit saisi, faites le ménage dans votre tiroir du bas. Éliminez les paires indignes et désarmez votre armoire. Surtout, et avant qu'il ne soit trop tard, ayez le pied pacifique.

mardi 19 juin 2007

La french chanson

Lui Tu sais pourquoi ils ne sous -titrent pas les clip en anglais ?
Moi sceptique : non
Lui : ben parcequ’ils disent que des conneries. Et crois moi ça plomberai leur vente. La chanson française au moins c’est parlant, c’est construit.
Moi : Attends il y a autant de conneries chantées en français qu’en anglais.
Lui : Ben je ne peux pas te dire je ne comprends rien à l’anglais !
Moi - long silence -
Lui : La France c’est pas comme les anglophones. Nous avons l’amour de la langue.
Moi : Ok. N’empêche que tu trouves de belles fautes de syntaxe dans la chanson française !
Lui : Je serai curieux de voir cela !
Moi : Les français aiment bien chanter « mon … à moi », ce qui est un pléonasme. Si c’est mon, c’est forcément à moi.
Lui – le regard vide de sens-
Moi : Y a plein d’exemples : Franck Alamo dans Biche oh ma biche « Mon avis à moi »! « Mon mec à moi » avec Patricia Kaas, « Mon truc à moi » avec Zizi Jamere.
Lui : Bah tu prends que des vaches.
Moi : Piaf ! C’est une référence Piaf. Et bien elle ne s’est pas gênée pour dire « Mon manège à moi »!
Lui : c’est un effet de style ! Enfin à mon avis à moi ….
Moi : Mouais. Quand Lavoine dit « Tellement si belle » dans les yeux revolvers, je ne suis pas sur qu’il soit dans l’effet de style. N’empêche que quelque fois on se demande si le mec qui a écrit les paroles n’a pas un peu picolé. Le Corbeau blanc de Barbara commence par « un matin ou peut être une nuit ». Faut comment avoir déjà bien morflé pour ne plus savoir si tu te lèves ou tu te couches. Remarque après tu comprends mieux pourquoi elle voit des corbeaux blancs. !!
Lui : C’est de la poésie tout cela !! Ils veulent que ce soit beau à entendre.
Moi : t’as pas tort. C’est vrai qu’il y a des morceaux où avec des jolis mots ils disent des choses plus dégueu. Il était une fois : « j’ai tellement rêvé d’elle, que les draps s’en souviennent », Je te fais pas un dessin.
Lui : Putain j’avais jamais fait gaffe …. Il faudrait qu’ils sous titrent les clips français alors ?
Moi : …

lundi 11 juin 2007

Qu’est ce que tu fais pour les vacances?

Voilà l’été. Ca sent bon les vacances. Pour moi ce n’est pas pour tout de suite. Comme la grande majorité des français je mettrai les voiles au mois d’août. Mais bon, même s’il faut se taper le mois de juillet, les vacances sont là à tourner autour de nous. D’ailleurs au boulot le mois de juillet n’est pas un moment de grande efficacité. C’est vous dire si je m’installe doucement dans le farniente aoûtien.
Doucement parce qu’il y a un truc qui freine un peu mon élan. Le départ en vacances. De manière général c’est une belle galère. Faut déjà préparer ces bagages. Je déteste ça. On n’en amène trop ou pas assez, mais rarement suffisamment. Moi je suis plutôt pas assez, ma femmes et mes filles sont elles dans l’excès. Surtout mes filles. Je les travaille au corps une semaine à l’avance pour qu ‘elle renonce à amener l’intégralité de leur chambre avec elle, mais en vain. Il y a les sacs de fringues et de jouets pour les vacances et ceux pour le voyage. Je me retourne désespérément vers ma femme qui me tend son sac de fringues et de chaussures pour les vacances et celui pour le voyage. Dans ces moments de grandes difficultés, je lutte pour que le Dalaï Lama ne s’éloigne pas trop de moi. Mais la tradition veut qu’à la veille du départ, tout le monde s’engueule copieusement dans la baraque. C’est immuable et inévitable. A croire que nous avons inconsciemment instauré dans la famille un rite de passage.
Nous devons d’ailleurs y prendre goût puisque souvent, nous le perdurons pendant le voyage. Il fait 50° au soleil, il y 30 km de bouchons, il n’y a plus rien à bouffer dans la caisse, cela fait deux heures que je me tape la « positive attitude » de Lorie, bref tous les ingrédients du départ en vacances sont réunis. Au lieu d’être fou de joie de partir à quatre à la mer, nous ne trouvons rien d’autre que de continuer notre rite de passage dans les 4 m² de la voiture. Je reproche à ma femme qu’elle n’a pas assez pris à manger, qui, elle même me fait comprendre que je roule comme un pépé et qu’à ce rythme on ne sera pas arrivé avant demain matin, avec en arrière fond mes filles qui chialent parce que l’une a piqué la Barbie Flash & Show de l’autre. Inutile de vous cacher que les nerfs sont mis à rude épreuve. Ce qui me rassure est lorsque je regarde les autres voitures bloquées dans l’embouteillage, j’ai à quelques choses prés la même vision apocalyptique : des yeux exorbités, des doigts pointant furieusement des visages, des bouches grandes ouvertes et des veines du cou gonflées à en faire péter des colliers. Ouf nous sommes dans la norme.
J’exagère un peu. Il y a quand même de bon moments pendant le voyage. Ok il faut vite le dire. Tenez, le jeu des couleurs. Moi en principe je choisi souvent les voitures de couleur rose. Comme ça je suis sur de ne pas être débordé par ces moments ludiques. Le souci est que si par malheur une voiture effectivement rose nous double sur l’autoroute, c’est l’hystérie générale dans la voiture parce que papa a enfin marqué son premier point. Y a aussi le jeu des plaques d’immatriculation. Tiens un 26, comme nous. Un 38, un voisin! Un 75 ……no comment. Il paraît que c’est très instructif …. ma femme l’a lu dans le dossier spécial vacances du magazine Elle. Je dirais plutôt bien franchouillard. Cela aussi est dans le rite de passage !!!!
Mais bon que voulez vous, même si tout ce cirque est pénible à vivre, cela fait partie de l’ambiance grandes vacances. Mais attention !! je me garde bien de le dire autour de moi. Aux potes, j’explique que je suis parti à la fraîche, que l’autoroute était déserte, que les filles ont dormi pendant le voyage ce qui nous à permis d’écouter le concerto du couronnement de Mozart jusqu’à bon port avec nos mains posée sur le levier de vitesse ……. quoi berk !!!

mercredi 6 juin 2007

Le vent dans le dos.


La première chose que je regarde lorsque je me lève le dimanche matin, est le sens du vent. Non pas que je suis un adepte du phénomène éolien, mais parce que je suis un cycliste du dimanche et le vélo c’est une histoire de vent. Tout dépend de lui : le sens de l’itinéraire de la ballade, la gestion de l’effort et les stratégies d’équipes dans les conditions de course. Je vous rassure, je me contente de la ballade et de gérer tant bien que mal mon effort. Les seules courses que je fais sont celles du centre Leclerc le samedi matin …. et encore. Vous aurez donc compris que la direction du vent détermine en grande partie ma motivation voire mon humeur du dimanche matin.
deux possibilités s’offrent à moi. Y a pas de vent. Je cesse immédiatement de me gratter la fesse droite, je bombe le torse et avec le regard de l’inspecteur Harry je déclare à ma femme : “Aujourd’hui chérie, je fais péter les manivelles !”. le souci est qu’aux premiers tours de pédales je m’aperçois que je n’aurai pas dû, hier soir, me resservir une grosse assiette de choucroute …..
Y a du vent. Je continue de me gratter la fesse droite et pendant longtemps. Aussitôt je me remémore le conseil donné par Raymond Poulidor lors de l’inauguration du But de Tataouïne les bains : “Il faut partir vent de face pour revenir vent de dos”. Ah Raymond tu nous manques déjà …. Ok poupou, d’où vient le vent ? Mince, il vient du côté le plus difficile de ma ballade; il va falloir que je me tape ce morceau quasi à froid. Je me gratte toujours la fesse droite…. “ça va chéri, tu m’a l’air perdu ?”, “t’inquiéte je savoure d’avance la belle ballade que je vais faire !!”. Et là je m’interroge. Il doit picoler un peu le Poulidor, à force d’inaugurer le moindre poulailler. Son conseil il a dû le donner sous l’effet de la prune du pére Trucmuche. Au diable le vent de face je parts vent de dos. Avec le regard de l’inspecteur Clousaud je déclare à ma femme : “Aujourd’hui chérie, je fais péter les patins !”. Mais même le vent de dos, je m’aperçois très vite que j’ai fait hier soir une erreur tactique en mangeant deux Big Mac…
Il y a quand même des dimanche matin ou j’affronte le vent de face. Ca me donne l’impression d’être un cycliste trés pro et mentalement imbattable. Mais putain c’est dur et je n’ai rien mangé de lourd la veille. Mais bon je sais que tout à l’heure j’aurai le vent de dos et le retour se fera en roue libre. Enfer et damnation le vent tourne et je l’ai de face jusqu’au bout. J’en étais sûr, un vrai poivrot Poulidor.

Un grand moment de solitude


La vie est parfois cruelle. Je ne vous parle pas de grands malheurs. Non, non, je pense ici à ces petits événements qui ponctuent notre vie et qui nous plongent tous dans des instants de grandes solitudes. Vous ne voyez pas. Tenez, le monsieur du fond de la salle qui mène des fouilles quasi archéologiques dans sa grotte nasale et que je montre du doigt afin que tout le monde puisse le voir, connait à l'instant même un grand moment de solitude ......Vous n'êtes toujours pas convaincu. Bon, sortons l'artillerie lourde. Le coup de l'ascenseur est un grand classique qui en principe assassine votre réputation ad vitam eternam.

Imaginez vous dans un ascenceur en compagnie de deux charmantes jeunes femmes. Vous ne les connaissez pas personnellement mais vos regards se sont déjà croisés à maintes reprises dans les couloir du bureau. Vous savez, ces coups de regards complices qui vous font immédiatement penser que si momone n'était pas à la maison ..... Bref, vous voila en compagnie de personnes dont à priori le courant passe. mais soudain voila qu'un rototo discret vient vous gonfler les joues. Apparemment elles ne se sont aperçues de rien. Vous êtes fier de votre maitrise de soi. Mais à peine cette pensée vous effleure l'esprit qu'une effroyable odeur de charcutaille envahie l'ascenseur. La notion de l'espace n'est pas simplement visuelle. Croyez moi qu'en ces instants vous avez parfaitement conscience par l'olfactif qu'un ascenseur c'est tout petit, mais vraiment tout petit.
Pas de panique, après tout vous êtes trois et l'une d'elle peut parfaitement croire qu'il s'agit de sa copine.....Mais les regards qu'elles vous jettent ne vous semblent plus complices mais bien accusateurs. Faisons comme si de rien n'était et faisons mine de chercher du regard d'où peut bien venir cette odeur de charcuterie. Vous souriez bêtement en tournant la tête vers le miroir collé sur l'une des parois de l'ascenseur. Et là horreur, vous apercevez coincé entre vos deux incisives un bout de peau de soucisson. Plus de doute, elles savent que c'est vous. Je sais, je sais, vous avez envie de hurler un cri néanderthalien pour libérer tout votre embarras. Mais vous ne pouvez pas. Pourquoi ? Ben parceque vous n'êtes pas tout seul et pourtant croyez moi vous vivez un grand moment de solitude.

lundi 4 juin 2007

Je suis un winner !!

Beaucoup d'entre nous n'aime pas le mois de novembre. Le retour du froid, des journées plus courtes, une grisaille ambiante plombent le moral des plus motivés. Mes amis je vous le dit il faut que ce ditact mélancolique cesse au plus vite !!! Comment ? En se persuadant que nous sommes tous des êtres extra-ordinaires ! Des winners ! Attention, je ne parle pas ici de personnages hors du commun, mais de petits gars comme vous et moi, qui par des gestes a priori annodins se révélent être des gagneurs. Vous en doutez ? Voici une liste non exhaustive d'actes qui font ou feront de vous des winners:
- réussir un créneau du premier coup sans toucher les parechocs des voitures qui vous entourent et par de même sans déclencher la moindre alarme. Cela vous paraît fastoche ! Essayez et on en reparle.
- replier correctement une carte routière en une seule fois, sans jamais se planter de sens. Franchement les personnes qui arrivent à faire cela se rapproche plus du mutant que de l'être humain normalement constitué.
- se cogner le petit orteil contre le pied du lit sans hurler la moindre insulte. Nous avons tous vécu ces petits moments de douleur intense où notre cerveau disjoncte et ne s'exprime plus que par des mots qui ne figurent toujours pas dans le Larousse. Pas de gros mots même si gros bobo : vous êtes un winner.
- Casser des oeufs sans se mettre sur les doigts de ce liquide immonde et visqueux qu'est le blanc d'oeuf . Même Maïté s'en met partout, j'ai vérifié à la vidéo. D'accord, elle a de gros doigts mais c'est quand même une pro de la cuisine !
- Resister à l'envie d'aller faire pipi lorsque l'on est bien au chaud dans son lit le dimanche matin, alors que nous savons pertinemment que notre vessie est sur le point d'exploser ! Sur ce truc j'assure pas trop mal. Je pense même pousser les limites du supportable assez loin. En cela je suis donc un winner, car croyez moi ça n'est pas à la portée de tous !

Nous sommes donc tous des winners que cela soit en mai, en janvier ou en novembre . Le seul problème est que cela est peu visible, pas trés spectaculaire. Aussi je vous propose de prendre possession du kit de winner que nous propose l'exellent site messageacaractereinformatifs.com. Ce kit se compose :
- d'un diplôme de winner que vous pourrez soit afficher au bureau afin d'épater votre chef de service qui lui est un loser, soit dans votre salon histoire de montrer qui commande dans cette barraque.
- de la carte de membre winner's club qui sera du meilleur effet au côté de votre carte Vidéo futur.
- du macaron du winner à coller sur votre parebrise, afin d'établir tout de suite que vous êtes un dieu du créneau en ville.
- enfin du sceau winner's club qui illuminera vos courriers.

Aussi chers amis, n'hésitez plus! Faites valoir définitivement vos qualités de gagneurs à cet enfoiré de mois de novembre en adhérent au winner's club.

mercredi 23 mai 2007

Madeleine Forever : The Benny Hill Show

Je n’aimais pas le dimanche soir. Il fallait faire ces devoirs, prendre sa douche, se mettre en pyjama. Il faisait nuit tôt. Le dimanche soir, j’avais déjà un pied à l’école et ça me gonflait. Heureusement il y avait la parenthèse de 20h. Le Benny Hill show, sur FR3. Le logo de Thames, avec les monuments londoniens se reflétant sur la Tamise ainsi que le générique joué au saxo sont gravés à jamais dans ma mémoire.

Benny Hill me faisait bidonner de rire et j’oubliais que le lendemain je commençais la semaine par deux heures de Math ! Inhumain. Je ne comprenais pas tout. Pourquoi les gonzesses étaient toujours à poil ! Pourquoi ces mêmes filles partaient toujours avec Benny qui était moche comme un pou ? Un jour quelqu’un m’a dit : c’est parce qu’il fait marrer les filles ! J’ai retenu la leçon.
Le petit vieux qui recevait incessamment des claques sur le crane, était mon chouchou. D’ailleurs dans la cour du collège, le geste était à la mode. Lorsque l’un de nous disait une connerie, les autres s’empressaient de lui taper sur crâne, comme à la télé. Vous pouvez mesurer aujourd’hui l’ampleur des dégâts.
Les courses poursuites étaient la cerise sur le gâteau. Malheureusement, elles annonçaient aussi la fin de cette parenthèse. A peine terminé, il y avait la bande annonce de Thalassa qui passait en deuxième partie de soirée. La vue du Mérou me rappelait la tronche de ma prof de Maths …

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vendredi 11 mai 2007

L’école du rire

Je m’aperçois finalement que je garde d’assez bon souvenirs de l’école. Remarquez il vaudrait mieux, puisque j’ai traîné mes fonds de culottes sur les banc scolaires jusqu’à l’age de 27 ans! Si il y a bien un truc qui revient régulièrement , ce sont les fous rires en classe. Que cela soit à l’école primaire, au lycée ou même en TP à la fac, le fou rire clandestin était redoutable.

Cela partait souvent d’une vanne balancée par l’un de nos voisins. La blague racontée à la sauvette pendant que le prof avait le dos tourné avait en principe un effet dévastateur. Notez que la remarque désobligeante sur ce même prof avait aussi son effet. Du style « t’imagines le prof en short devant sa télé », ou encore « t’imagines Monsieur machin assis sur les toilettes et qu’y a plus de papier ! ». Je sais, ça ne volait pas haut, et pour cela que nous étions morts de rire.
Mort de rire était la bonne expression. Il fallait rire sans se faire remarquer, sinon t’étais mort ! Vous l’avez compris, interdit de rire aux éclats. Nous pouffions donc. Nous nous retenions de rire avec une inefficacité exemplaire. La volonté du « moins rire « entraîne systématiquement le « plus rire ». Un vrai cercle vicieux! La blaguounette à deux balles qui nous aurait à peine fait sourire dans les couloirs de l’école, se transformait en blague du siècle déclenchant une hilarité hors norme. Une vraie descente aux enfer. Le visage écarlate, la larme à l’oeil des sons pas loin de ceux du cochon nous échappaient. Il était plus que nécessaire de devenir invisible. Du coup nous plongions notre nez dans nos cartables faisant de mine de chercher un objet imaginaires. Je sais ce n’était pas fin.

Cela n’ échappa pas au prof d’ailleurs. « Dujol ! Dehors ! La fraîcheur du couloir vous fera la plus grand bien! » Une intervention quasi miraculeuse, puisque ce fou rire si tenace s’arrêta net. Je me levai toujours écarlate. Le prof me flingua des yeux. Je me dirigeai vers la porte et là, l’acte maqué, je trébuchai contre la corbeille à papier. La classe éclata de rire, toute gorge déployée et sans se planquer sous les tables Il y avait là une forme d’injustice. Je regardai le prof. Son visage était rouge écarlate, la larme à l’oeil et faisait mine de chercher un objet improbable dans son cartable …

mercredi 25 avril 2007

Ex fan des 8O’s

Peut être avez vous eu ce sentiment ? Je suis toujours étonné lorsque je regarde des photos de mon adolescences par ma tronche de cake et par mon allure de blaireau. Le plus agréable est que les personnes qui vous entourent à ces moments là, confirment ce constat. Ils sont gentils ……Tout le monde se marre et moi le premier, en se disant quaujourd’hui c’est quand même plus mieux bien. Ouf, je m’en sors pas trop mal!! Et pourtant. Je sais que je ne suis pas très honnête. J’ai en fait adoré cette période de tronche de cake. C’était les 80’s; c’était l’adolescence et tout ce qui va avec.
Ceux qui ont la trentaine bien avancée savent de quoi je parle. Et je n’en doute pas une seconde, vous avez eu aussi la cake attitude. Ça ne vous dit rien! Ah bon. Attendez. La frange courte et la nuque longue. Non ! Le pantalon de survête avec Kappa écrit sur toute la longueur de la cuisse droite. Et les Adidas Nastase ? Et vous les filles, le collant en laine tourné jusqu’au cheville pour faire comme dans Flashdance. What a feelin’ !!! Hé ! Qui ne s’est pas grillé les neurones sur un Rubik’s cub dans les couloirs de son collège. Ou encore à faire des figures du tronc de dieu avec son yoyo fluo ! Mieux, les jeux électroniques. Le Donkey Kong à double écran. Tu l’avais, tu étais le roi de la cour. Tu ne l’avais pas, tu essayais d’être à la cour du roi. Moi je rêvais d’avoir un Vectrex. Trop cher. Alors je noyais ma déception dans des Tangs à l’orange surdosés que je sirotais en regardant Albator, Capitaine flam, Goldorak et consorts. Bon Ok, je regardais aussi Candy, mais je n’en disais rien aux copains. D’ailleur je ne vous en ai pas parlé. Je ne vous parle pas non plus du Malibu torché en cachette dans les boums des copines ( vomi en cachette aussi, dans le jardin de la copine), ni des cigarettes crapotées crânement sur la selle d’un Piaggio Ciao. Je vous épargne aussi les boutons blancs et les litres de Biactol.
Alors, ça vous parle tout cela quand même !! Et d’autant plus lorsque vous revoyez vos photos qui vous montre en pantalon de varape vert fluo avec un walkman de 15 kg à la main et deux grosses boules de mousse noire collées aux oreilles. ” trois nuits par semaine”, “Tarzan Boy”, “Les démons de minuit” ou encore “Macumba” (vous savez celle qui danse tous les soirs pour les docker du port ….) grésillaient dans ce casque. Musique piquée à la sauvette sur Skyrock et NRJ, radios alors naissantes. Allez encore un petit effort. Le smurf, la street dance. Mon épaule garde encore la marque de la dalle en béton du garage sur laquelle je m’exerçais. Je n’avais pas remarqué que dans le clip les mecs tournés sur un tapis…Bien sur aujourd’hui, je ne cesse de répéter qu’à l’époque je n’écoutais que Depeche mode, U2, The Cure ou encore simple Minds. Ce n’est pas faux. Mais ce n’est pas vrai aussi.
Alors les gars, ça y est vous restituez? Tronche de cake et fringue de blaireau sur polaroïd. Comment ça non! Arrêtez vous m’inquiétez ……

PS : je vous arrête tout de suite. Le mec sur la photo, ce n’est pas moi.

jeudi 19 avril 2007

Petites tentations, grosse volonté


Etre tenté. Voila ma foi un sentiment que nous connaissons tous et qui met à rude épreuve notre volonté. Je ne parle pas forcément des grandes tentations. Non. Je fais plutôt allusion aux petites tentations quotidiennes qui démontrent que notre capacité à résister se réduit bien souvent en une simple intention.

Exemple. L’apéro est un moment de grande tentation. Le petit bol de cacahouètes grillées à sec et aromatisées aux épices est diabolique. Au départ nous piochons copieusement et puis très vite nous nous disons, allez la dernière. Cette dernière signifie bien souvent une dernière poignée. Alors que notre cerveau nous indiquait plutôt la dernière cacahouètes. Alors nous piochons copieusement. En principe cette fournée là on l’apprécie, parce que nous savons que c’est le dernière. En principe. A peine avalé, la tentation se réactive : allez quoi c’est fête ce soir, tu peux te permettre de te gaver ! Nous observons autour de nous. Les autres apparemment ne se posent pas ce genre de question. Ma voisine vient de s’enquiller une brouette de chips. Et pourquoi pas moi ! Et pof, vas y que je m’enfile une dernière poignée. Pour le coup nous le disons aux autres en se servant : « Je prends encore une cacahouètes et j’arrête », histoire cette fois ci de prendre les convives à témoins. A peine dit ça, l’hôtesses de maison se rapplique avec un gigantesque saladier rempli de guacamol accompagné de chips mexicaines … .

Vous l’aurez compris ne pas succomber à ces petites tentations c’est faire preuve d’une extraordinaire volonté. Une volonté quasi surhumaine. Sincèrement, une fille qui résiste à l’envie de se regarder dans le reflet d’une vitrine est une mutante. Un homme qui seul dans un ascenseur n’en profite pas pour se fourrer le doigt dans le nez ou pour remettre ses bijoux de famille en ordre est un extra terrestre. Plus fort, que celui ou celle qui n’a jamais commencé par le biscuit au chocolat dans une boite d’assortiments lève le doigt.

En ce qui me concerne, je tombe toujours dans le panneau. Même pour le coup de la vitrine, c’est vous dire. Alors permettez moi quand même de lever mon chapeau à tous ceux qui résistent et qui sont au final un exemple de volonté. Ceci dit ….on doit méchamment se faire chier avec eux !

mercredi 18 avril 2007

Y a des pêches melbas qui se perdent !

Nous sommes en plein milieu des années 8O dans la petite vallée alpine du Valgaudemar. C’est l’été. Moi et Cyril, mon meilleur ami, sommes à l’affût des jeunes filles en vacances dans notre vallée. Surtout celle des colonies de vacances. Pour remplir cette activité, ô combien importante pour des adolescents en pleine effervescence pubère, nous glandions en terrasse du café du village afin de bondir promptement sur la moindre demoiselle qui nous aurait tapé dans l’œil. Et cela tombe bien puisque voila deux charmantes jeunes filles. Je vous épargne les dialogues hautement intellectuels de ce premier contact. Je vous renvoie aux échanges fournis d’Hélène & les garçons ou du Miels et les abeilles. Ne faites pas ceux qui ne savent pas de quoi je parle ! Tout comme moi vous avez certainement cédé à la tentation de zapper sur ces séries à deux balles dès que vous étiez seul devant votre télé. En plus les filles (et les mecs aussi d’ailleurs) étaient vachement belles. C’est vous dire si la tentation était grande. Bref après quelques formules d’approches sans aucune originalité, nous invitions ces charmantes filles à partager nos verres en soirée à la même terrasse.
Après s’être abondamment lavé le visage avec des litres de biactols, aspergé le corps de déodorant Fabergé senteur Musc, le must, enduit nos cheveux de gel « stu-stu pour les cheucheu », nous voici fidèle au poste en terrasse du café « Chez Michou ». Je sais chez Michou », ça ne vaux pas le « Café des beaux arts » ou encore le « Rendez vous des amoureux », mais lorsque que l’on a que cela sous la main, on ne fait pas le difficile avec l’enseigne. Voici donc nos colombes et le jeu de séduction commence. Et vas y que je me la joue le mec désabusé, qui ne supporte pas les autres garçons de son âge qui sont et font vraiment trop gamins. Vas y que je te fais le garçon qui comprend hyper vachement bien les filles et tous leurs problèmes existentiels. Ben voyons. Vas y en fait que je ne te fais pas le vrai mec que je suis en fait. Mais ce n’est pas grave puisque le courant semble passer. Super !!!!. Je fini ma pêche Melba (comment ça c’est pas romantique non plus la pêche melba) et direction le coin sombre pour conclure.
Mais notre existence est ponctuée d’imprévu. Au moment même ou j’avale ma dernière cuillère de glace à la vanille, un homme entre en terrasse. Il est bouffi, rouge avec des reflets violet, titube et trébuche sur tout ce qui se présente à lui. Tout le monde bien sur l’observe avec angoisse. Comme je me trouve particulièrement intéressant ce soir là, je me permet une remarque : « Mais qu’est ce que c’est que ce poivrot puant la vinasse qui vient nous emmerder !!! ». « Mon père ! » Me répond ma ex futur conquête. A remarque intelligemment constructive, réponse délibérément destructive. Je vous assure qu’à ce moment très précis, vous savez exactement ce qu’est l’hiver nucléaire qui suit l’explosion d’une bombe atomique. Une seule idée en tête : comment survivre ? Ma solution fut radicale. J’ai mis ma tête dans mon pull, je me suis levé sans un mot et je suis parti en titubant et trébuchant sur tout ce qui se présentait devant moi.

samedi 14 avril 2007

Madeleine Forever : la mobylette bleue Motobécane

Faire le kéké sur sa mob !! Un passage presque obligé pour basculer de l’enfance à l’adolescence. Du moins pour les mecs. Ciao, 103 SP, Chappy tout est bon pour profiter de cette liberté nouvelle et surtout pour pavoiser devant les douces du collège. Tout? C’est vite dit. Moi je roulais sur la mobylette bleue de chez Motobécane. Je la piquais en fait à mon grand père. Je me suis vite aperçu que de faire le beau devant les gonzesse sur un vélo de course, m’enlevait de sérieuses options de conclure. Il me fallait une brel, et celle qui était à portée de main, était ce cyclomoteur d’un autre age. Bleue gitane, lourde, un klaxonne ridicule ( grrrriiiii grrriiiiii), des pédales et un rétroviseur incompatibles avec le mot discrétion, elle avait néanmoins un énorme atout : le confort. Des suspension dignes d’une DS et surtout une selle pas d’origine, confortable en cuir noir et d’une longueur interminable. L’idéal pour chaler , à l’aise, une copine voire deux. Le soucis était de faire accepter celle(s) ci de monter sur ce monstre à moteur. J’y est vite renoncé …

Aujourd’hui lorsque je parle avec les copains de leur mob d’antan, ils me disent tous qu’il y a belle lurette qu’elle est partie à la casse. La mienne est toujours dans le remise du grand père, et c’est avec fierté que je me dresse sur les pédales pour leur montrer qu’elle démarre encore au quart de tour. Tout le monde est admiratif. Je tiens ma revanche. Seulement il y en a toujours un pour me dire : c’est de la belle mécanique, mais alors qu’est ce que tu a l’air con la dessus !

vendredi 13 avril 2007

Quand un air vous possède


Il n’y a rien de pire que d’être possédé par un air. On se réveille le matin et paf !!! nous voilà en train de fredonner une chanson venue de nulle part. Remarquez il n’y a rien de déplaisant la dedans sauf que dans la majorité des cas nous fredonnons spontanément un air qui nous débecte. Bien fréquemment il m’est arrivé de me surprendre en train de chantonner « sur un air latino, oh oh oh .. » ou encore « Sous les sunlight des tropiques » en remuant machinalement la tête vers l’arrière. Quand on est seul au volant ma foi c’est pas trop grave, mais lorsque l’on est en société c’est plus dérangeant. Pourquoi? Parce que nous passons pour un con. D’autant plus que quelques jours auparavant nous nous foutions de la gueule des has been de la chanson qui ne peuvent remplir aujourd’hui que les rayons poissonnerie des supermarchés. Tenez la semaine dernière j’ai eu le grand plaisir de croiser Daniel Guichard devant le stand Butagaz au Tour de France. Et bien pas loupé, 5 min plus tard je chantonnais « le gitan, le gitan, que tu ne connais paaaaas !!!! ». Croyez moi ou pas, mais la veille et toujours au Tour, j’apercevais Sheryl Crow à la fenêtre de la voiture d’équipe de son chéri, et pas le moindre air de « All i wanna do » ou « Soak up the sun » se baladait dans mon esprit dans les heures qui suivirent. Rien.
En vérité je vous le dit. L’air qui nous enchaine est une malédiction, un sort. Mieux! La vengeance des chanteurs has been. Ils nous font payer notre ingratitude à leur égard. Pensez donc, il y a 20 ans Claude Barzotti faisait tomber les gonzesses avec « Je suis rital et je le reste …. » et aujourd’hui il fait fuir la ménagère de moins de 50 ans. Et croyez moi y en a un paquet dans les grandes surfaces. C’est justice me diriez vous. Peut être. En tout les cas il s’est bien vengé sur moi, puisque je n’ai cessé de fredonner cette chanson de merde depuis que je l’ai entendu sur Nostalgie. D’ailleurs on devrait interdire Nostalgie. Cette radio est le grand instrument de vengeance de ces has been. Vous tombez sur cette station (presque) par hasard et vous êtes infecté pour la journée.« Méditerranéenneu, mais dieu que tu es belleu » Et allez s’est reparti.
Le plus infernal est de s’en défaire. C’est de la haute lutte car nous sommes profondément possédés. J’ai testé plein de trucs. Ecoute forcée de musique estimable. Mais rien n’y fait. Une seconde d’égarement et « laisse les gondoles à Venise » … La télé ! Y a pas mieux pour se vider la cervelle. Vite la télécommande, j’appuie sur la une….. hum….. pas de chanson spontanée ……. plus de mélodie néfaste dans la tête !!! ça marche !!. Fou de joie j’éteins la télé et pars me servir une bonne bière fraiche en chantonnant le générique d’Intervilles.

mercredi 11 avril 2007

Blanche neige ou l’apologie du balai


Chaque fois que je regarde avec mes filles le classique de Disney Blanche neige et les sept nains je suis surpris de voir quelle image de la femme véhicule ce dessin animé. On y retrouve tous les clichés les plus tenaces sur la femme.
Le début est une histoire de jalousie féminine. La reine mère n’a rien d’autre à foutre que d’interroger son miroir à longueur de journée pour savoir qui est la plus belle femme du pays. Celui-ci en principe lui balance que c’est elle. Ce qui est normal vu le prix qu’elle a du payer cette petite merveille technologique. Mais là c’est le gros bug. Ce n’est pas la reine qui est la bombe du pays mais blanche neige sa propre belle fille. Elle s’étouffe de rage et décide de faire tuer la jeune fille qui, je vous signale, depuis le début du film brosse les pavés de la cour du château. En moins de 15 minutes le dessin animé nous offre une bien piètre image de la femme puisque celle-ci est narcissique, cruelle et une pro du lavage des sols. Le meilleur arrive.
Le premier mec de l’histoire rentre en scène. Il s’agit du chasseur qui est chargé de tuer Blanche neige et de rapporter son coeur à la reine. La tension est palpable dans le salon. Mais coup de théâtre celui-ci dans un dernier geste de bonté décide de laisser partir la jeune fille. Ben voyons, un mâle qui se respecte se doit de défendre la frêle gente féminine. Heureusement qu’y avait un mec sinon l’histoire était déjà finie !!! Blanche neige se sauve dans la forêt, mais celle-ci apeurée se tape un mauvais délire. Elle prend les arbres de la forêt pour des terribles monstres qui veulent la dévorer. Elle aurait fumé un joint que cela lui aurait fait certainement moins d’effet. Mais que voulez vous, les connexions cérébrales du cerveau féminin sont telles que le moindre fléchissement de branches provoque un cri à vous déplomber les molaires. Finalement elle débarque au beau milieu d’une clairière avec une charmante chaumière. C’est celle des sept nains.
Blanche neige entre et que croyez vous qu’elle fasse en premier ? Se reposer ? Non. Se restaurer ? Non plus. Elle fait le ménage car elle trouve que cette baraque est affreusement dégueulasse. Et voila notre donzelle qui fait la poussière, la vaisselle, la lessive et top du top la soupe pour les nains. Je ne sais pas vous, mais moi il me semble que lorsque l’on vient de se faire courser par un chasseur au milieu d’une forêt d’arbres monstrueux la dernière chose à laquelle on pense lorsque l’on trouve un abri c’est bien de faire le ménage. Mais Disney nous avait prévenu dés le début du film, Blanche neige est une obsédée des taches ménagères. Bien évidemment pendant que celle-ci s’éclate à dépoussiérer les tasses à café, les nains bossent à la mine…..eux ! D’ailleurs lorsqu’ils rentrent chez eux ils sont sciés de trouver la maison bien rangée, la soupe chaude et une gonzesse dans leur plumart. Avouez les mecs que l’on a tous rêver de vivre ça au moins une fois dans notre vie. Hum je m’égare et en plus ma femme s’approche de l’écran …
Fort heureusement il y au moins un nain lucide, grincheux, qui nous préviens de se méfier des femmes qui sont du poison (texto dans le film !!!). Il a bien raison le petit homme car la reine mère se transforme en sorcière et prépare pour Blanche neige une pomme empoisonnée. Belle métaphore quand même de l’obstination féminine : s’enlaidir pour arriver à ses fins. Franchement Walt t’y vas fort. Bien sur Blanche neige qui faisait encore le ménage tombe dans le panneau et croque la pomme. Celle-ci tombe raide dans une léthargie éternelle. Et pouf, voici le dernier mec de l’histoire, le prince charmant. Il est beau, jeune, intelligent et en plus il sauve Blanche neige par un irrésistible baiser. L’autre se réveille est tombe immédiatement amoureuse du prince. Les nains sont encore une fois sciés. Je suis quand même surpris de ne pas entendre grincheux s’exclamer : « mais qui s’est qui va nous faire à bouffer maintenant !!! »
Voila. C’est quand même pas très folichon tout cela. Le monde merveilleux de Disney ce sont des femmes soit narcissiques et cruelles soit soumisse et gourdes à souhait et des mecs gentils, bosseurs et magnanimes. Les amis j’ai l’impression que le père Bush devant sa télé n’a pas mangé ces bretzels que devant des match de base ball.

dimanche 8 avril 2007

Un pavé fait le printemps

Le cinéma, la musique ont leurs classiques. Le vélo aussi. Ah classique !! Voila un mot qui réveille ma passion cycliste endormie par les longs mois enchocolatés d'hiver, tout comme la nature qui s'éveille aux premiers rayons solaires D'ailleurs nous parlons des classiques du printemps. C'est vous dire qu'il y a de quoi titiller ma passion.
Une classique est par définition, une course d'un jour. Mais pas seulement, sinon la course de tataouïne les bains pour le dimanche de Pâques en serait une. Une classique c'est d'abord une course historique : Milan San Remo a 98 ans, Liege Bastogne Liége 113 ans ou encore 109 ans avec Paris Roubaix. Vous en connaissez beaucoup des évenements sportifs qui peuvent arguer de telles racines dans le temps? Mais ce n'est pas tout. Une Classique c'est surtout des secteurs pavés, des monts, des capi. C'est la Flandre, les Ardennes, le Nord. C'est de la boue, sinon de la poussière. C'est de la souffrance, surtout de la souffrance. Enfin ce sont des coureurs hors normes. Des gars qui appartiennent à l'élite très fermée des coureurs de classiques. Les "Flahutes". Eddy Mercx, Rick Van Looy, Roger De Vlaeminck, Jan Raas, Herman Van Springel, Sean Kelly, Francesco Moser, Johan Museeuw et peut être bientôt Tom Boonen sont tous des monuments du cyclisme. Au même titre que le Poggio, La tranchée d'Aremberg, le carrefour de l'arbre, le mur de Grammont, le Koppenberg, la côte de la Redoute....sont des lieux cyclistes cultes. Aussi lorsque nous regardons Paris Roubaix à la télé, nous ne voyons pas simplement que des mecs qui pédalent. Nous plongeons de nouveau dans ce bain historico- culturo-sportif.
Et puis surtout il y a du rêve. Lorsque je rentre de ma ballade dominicale, je passe par une toute petite route très mal goudronnée avec des nids de poule à la pelle. Force est de vous avouer qu'elle est ma tranchée d'Aremberg, mon carrefour de l'arbre. Je ne peux m'empêcher de la prendre à fond, hyper concentré afin de garder le haut du pavé et de ne pas glisser sur le bas côté. Lorsque j'aborde cette portion de route je suis De Vlaemink, ou mieux Hinault avec le maillot Arc en ciel. Lorsque j'en sort je suis Lionel, cycliste du dimanche, cramé comme ce n'est pas permis. J'y ai même crevé une fois. Je l'avais cherché. Le souci est qu'il n'y avait pas de moto assistance Mavic derrière moi. Ni devant d'ailleurs. J'avais beau lever les bras avec ma roue crevée à la main. Rien. Et la tout s'écroule. Plus de carrefour de l'arbre, plus de maillot arc en ciel, plus de rêve. Par contre un gros blaireau planté au milieu d'un chemin vicinal et qui s'aperçoit qu'il n'a rien pour réparer et qu'il a oublié son portable. Croyez moi, ça aussi c'est un classique !

dimanche 1 avril 2007

Une revanche photogénique

medium_image_005.jpgPourquoi suis je moche sur les photos ! Comment se fait il que dans la majorité des cas, j’ai une gueule pas possible sur le cliché ? Qu’est ce qui est raté ? La photo ou moi? Non mais attendez, il va falloir quand même m’expliquer un truc : le temps de prendre une photo, c’est quoi, allez quelques secondes. C’est rien sur le nombre de secondes qui passent dans une journée et que dire sur une vie entière. Et bien non, il faut que le cliché se fasse sur la seconde où je ne cligne que d’un oeil, ou encore au moment où mon regard est entre la fin ou le début du clignement de cil, me donnant ainsi un regard de poulpe. Mieux, le cliché se fait à l’instant où l’un de mes gestes suggère quelque chose qui n’a rien avoir avec la réalité. Style un doigt qui semble filer droit dans une narine, une main qui semble partir dans la figure de mon voisin. Le plus terrible c’est dans les photos de groupe. Y en a toujours un qui ne regarde pas dans le même sens, ou qui se marre alors que tout le monde fait une gueule d’enterrement, ou encore qui semble regarder le bas des reins de sa voisine. Ne cherchez pas, ce mec, c’est moi. Oh j’ai beau expliquer par la suite que la photo a attrapé mon regard au moment où j’allais regarder l’objectif et que je ne regardais nullement les fesses de ma voisine, rien n’y fait, ma réputation est écorchée! Photo à l’appui !
Je pose une question : Qui est le maillon faible dans cette histoire. Le photographe ? Pas si sur, puisque il ne s’agit pas toujours de la même personne. Moi alors? Peut être que inconsciemment je suggère à celui qui tient l’appareil de me prendre au plus mauvais moment. Lionel, tu es le maillon faible. Je serai le poulpe qui se dissimule dans mon regard. Bordel ! Comment faire alors pour empêcher ces mauvaise ondes photogéniques ? En devenant le photographe et non plus le photographié pardi ! Voilà ma revanche. A mon tour d’appuyer sur le bitoniot au moment le moins avantageux et de balancer à la personne : « ben dis donc t’es pas photogénique ! ». Je sais c’est lamentable. Paraît il que c’est cela “la vengeance de Monsieur tout le monde” ….

mercredi 28 mars 2007

Petit papa noël

Ces derniers jours ma grande fille m’a demandé si le “Père Noël existait pour de vrai “. Décontenancé pendant quelques secondes, je lui affirmai avec la certitude du bon patriarche, que si le père noël n’existait pas nous n’aurions pas installé dans notre salon ce magnifique sapin de Noël. Et bien figurez vous que je fut estomaqué par son regard plein de bonheur et d’emerveillement. Apparemment croire au Père Noël apporte une plénitude de l’esprit rarement atteinte. Aussitôt mon sang n’a fait qu’un tour : et si c’était les adultes qui se plantaient. Qui nous dit que le Père Noël n’existe pas véritablement. Attention je ne vous parle pas de celui du centre Leclerc qui pue la vinasse entre le rayon crèmerie et charcuterie. Non, non je vous parle de celui qui vit en Laponie avec son traineau, ses rennes et tutti quanti. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai bien envie d’y croire pour de bon. Faisons simple, je vous propose de lui écrire ma lettre et on verra bien le 25 au matin. Votre enthousiasme me fait chaud au coeur…

Cher papa noël,

Tout d’abord, Je suis fou de joie de t’écrire cette lettre après plus de 25 ans d’absence. Comme tu peux l’imaginer beaucoup de choses se sont passées pendant ce laps de temps, aussi je te demande ,modestement, d’y réparer grace à tes supers pouvoirs de Père Noël :
- ça serait vraiment chouette que la brioche qui s’est méchamment installée autour de mon ventre se transforme le 25 au matin en tablette de chocolat. Etant donné que tu es un spécialiste de la papillote et de la crotte en chocolat, ce voeu ne doit pas te poser un gros souci. Une tablette à gros carreaux si possible ….merci.
- depuis que je suis papa de deux petites filles qui au passage sont tes plus grandes admiratrices (non, non, je ne fais pas du léche botte ), j’ai constaté que la bêtise humaine m’habitait de plus en plus. Pour preuve la réaction que j’ai eu la semaine dernière en découvrant sous l’oreiller de ma fille un petit mot sur lequel était inscrit : stephane je t’aime : V + S = AE. “Qui est ce petit merdeux qui ose séduire ma fille à moi et à personne d’autre. Demain je le coince contre le portail de l’école et je lui dirai qu’il y a un homme de trop dans ce village”.
T’inquiètes Lionel c’est normal, me diriez vous. Oui mais ma fille n’a que 9 ans !!!! Désolé les gars mais je crains de virer “papa gros con “. Aussi Père Noël fait de moi le 25 au matin un papa cool et que je dise désormais aux copains de mes filles : woua cool, t’es trop destroy comme mec d’écrire des mots à ma fille ….
Là par contre t’as du boulot.
- Enfin, pourrais tu mettre un terme définitif à l’élection de Miss France pendant les périodes de fëtes de fin d’année. Ces greluches squelettiques et écervelées donnent des complexes à tout le monde. Du coup il y a plein de restes à la fin du banquet familial et l’on n’ose plus parler de quoi que ce soit de peur de passer pour un intello à l’écoute de ces sardines enguirlandées de bleu blanc rouge. Propose leur le mois d’Août. Personne ne regarde la télé.

Voila Père Noël, j’ai fini. J’attends avec impatience le 25 au matin. Néanmoins si je ne trouve rien sous mon sapin je renonce définitivement à croire en toi, et j’obligerais mes filles à chanter chaque année à la messe de minuit :

Petit Papa Noël
Toi qu’est descendu du ciel
Retourne-s-y vite fait bien fait
Avant que j’te colle une droite
Avant que j’t'allonge une patate
Qu’j'te fasse une tête au carré !

(Le père noël noir - Renaud)

lundi 26 mars 2007

Visite médicale

La visite médicale du boulot….chaque année nous y avons droit. Et pourtant. Chaque fois que je reçois ma convocation j’ai l’impression d’y être passé le trimestre dernier. J’ai beau vérifier sur mon agenda, cela ne fait aucun doute, une année s’est écoulée. Désespoir. C’est dingue comme le temps passe vite alors qu’il y a des journée au bureau qui durent une année. Comment cela fonctionnaire !!
Déjà la convocation te fout le trac. ” Veuillez vous présenter à 9h30 précise avec tous les documents attestant vos antécédents médicaux ainsi que votre carnet de vaccinations”. D’accord M. le commissaire. Bon alors, mes antécédents médicaux…où sont ils rangés ceux là…dans cette boite à biscuits…non….grrrr ! Chaque année on me demande ces foutus antécédents et chaque fois je n’arrive pas à mettre la main dessus. Comment cela fonctionnaire! ” Chérie sais tu où sont mes papiers pour la visite médicale ? ….y en a pas ! …. oui, oui je sais la maison s ‘écoulerait sans toi”. Je déteste la médecine du travail.
9h30 précise. Je suis dans la salle d’attente qui est pleine à craquer. Le Dr n’est pas encore arrivé. La première convocation était à 8h !! Je vire au vert, ma chemise et mon pantalon sont à la limite de se déchirer. Tiens, c’est pas un antécédent médical ça ? Après cinq Paris Match et un nouvel obs d’il y a trois ans, voici mon tour.
C’est l’heure des tests. Je m’installe en face d’une charmante assistante. C’est incroyable comme les chaises des cabinets médicaux sont basses. J’ai l’impression que Miss blouse blanche me toise de son bureau. Test visuel. Je colle mes yeux contre appareil de torture qui semble tout droit sorti d’orange mécanique. J’essaie de lire. Dur, dur. Tentons une pointe d’humour. Je fais remarquer que je ne sais pas lire le cyrillique. L’assistante me répond que je ne sais pas lire tout court. OK, on est pas là pour rigoler. Je lui balance toutes les lettres sans me gourer. Je relève la tête et l’inonde avec mon regard de ma fierté masculine qu’elle interrompe immédiatement par un « vous avez votre flacon d’urine? » Ah l’instant redoutable du flacon d’urine! Car en outre de ne pas trouver ses antécédents médicaux, on ne trouve généralement jamais à la maison un récipient digne de son nom dans lequel loger son petit pipi matinal. Du coup exaspéré on prend ce qui vient. Pour moi ce fut un boite vide de pâte à modeler Play-Doh. Rien de très plaisant la dedans, surtout lorsque l’on tend le récipient à la dadame. Celle ci m’assomme avec son regard de sa fierté féminine. Cette chaise est décidément très basse.
Me voici enfin devant le Docteur. Il lit la note que vient de lui glisser l’assistante. Je vois bien dans son regard qu’il à envie de se marrer. Je soupçonne l’autre grognasse de lui avoir parlé de ma passion pour la pâte à modeler. Examen médical classique : tension, rythme cardiaque, réflexes et mesure pondérale. « Attention M. Dujol, vous avez encore pris 3 kilos ! ». Hé connard, tu veux que je t’explique ce qu’est un accident du travail.
Je suis légèrement tendu. Voilà pratiquement 1h30 que je suis dans ce foutu bâtiment pour entendre dire que je m’élargis et que mes urines ont une belle couleur. Hé doc, tu sais quoi, je crois que mon antécédent médical, c’est toi. Et figures toi que je fais une crise aiguë tous les ans à peu prés à la même date. C’est grave docteur ? « Non non , me répondit il c’est allergique ! » Y a pas à dire, ils sont trop fort c’est toubibs…

samedi 17 mars 2007

Halte au feu !

L’attente au feu rouge ! Il y a dans cet instant quelque chose de surréaliste. Noyé au milieu du trafic, nous avons la certitude d’être seul au monde. Comme si la taule et le verre qui nous ceintures étaient un véritable mur qui nous isolerait des regards d’autrui. Hors nous exposons une certaine intimité comme jamais.

Il y a d’abord l’archéologue. Celui-ci engage avec son doigt un véritable chantier de fouille dans ses narines. Le regard perdu, nous percevons que toute son attention se cristallise sur un morceau rebel. Apparemment il y a résistance. Mais c’est bien souvent le son du klaxonne de ses voisins qui lui donne le coup de grâce.

Il y a la coquette qui, à peine le feu passé au rouge, se précipite devant le rétroviseur du pare brise. Nous avons droit à un check up complet. Les yeux, le teint, les lèvres, les dents …. D’ailleurs ce check up se métamorphose rapidement en re-make up ! Les klaxonnes des voisins sont vains ….

Il y a le pressé. Celui qui n’a pas eu le temps d’enlever sa veste, de déjeuner, de téléphoner au bureau pour prévenir qu’il serait en retard. Le feu rouge est l’instant ou jamais de rattraper le temps perdu. Il tente d’enlever sa veste avec la ceinture bouclée, en tentant d’une main de composer le numéro du bureau et de l’autre d’attraper le croissant poser sur le siège du passager. En principe c’est au moment le plus critique que le feu passe au vert. Le croissant dans la bouche et prisonnier de veste, il tente d’expliquer avec ces sourcils qu’il ne peut techniquement démarrer sa voiture. Là encore les klaxonnes des voisins sont vains.

Et puis il y a moi, qui regarde cette faune et qui donne la mauvaise impression de se mêler de ce qui ne le regarde pas. A l’image des deux vieux au balcon du Muppet show. Le coup d’œil des observés à mon égard est sans équivoque. Alors je fais mine de rien. Je fais celui qui est passionné par le panneau publicitaire qui est en arrière plan. Le feu passe vert, et je suis rouge écarlate de honte. J’enclenche mal la première. Je cale. Les klaxonnes insistent. L’archéologue, la coquette, le pressé me doublent et me fusillent du regard. Halte aux feux !

lundi 12 mars 2007

Madeleine Forever : Le mouchoir en tissu

Sortez vos mouchoirs de vos poches. L’immense majorité d’entre vous, vont me sortir un petit paquet en plastique souple et y extraire un bout de papier en cellulose d’une blancheur désespérante. Non, non les amis, je fais allusion au vrai mouchoir, celui en tissu, celui que l’on remet dans la poche après usage même si celui-ci est chargé à mort. Je vois certain faire déjà un geste de la main signifiant que je parle « d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » ! Effectivement, cela paraît être une éternité et pourtant ce n’est pas si loin. J’ai passé les années 80 avec dans la poche des mouchoirs en tissu à carreaux de couleur marron, ayant au minimum une surface de 2 m². C’est simple, je faisais la semaine avec un seul mouchoir et croyez moi il y avait encore vachement de place libre lorsqu’il partait à la machine à laver. Hé oui, la machine à laver et non la poubelle !!! Remarquez j’ai encore ce vieux réflexe de garder le mouchoir dans la poche. Mais c’est au grand désespoir de ma femme qui découvre ses fringues sortis de la machine parsemés de minuscules boulettes de papier mâché.

Force est de reconnaître qu’il est bien dommage que nous ayons abandonné l’usage de ses mouchoirs d’antan. Je sais ça fait vieux jeu pour ne pas dire Ducon Lajoie et qu’il faut sacrément en vouloir pour sortir ces mouchoirs nappes devant des convives médusés. Et pourtant j’y verrais presque un acte politique, le signe d’un engagement écologiste militant. Sceptique ? Imaginez le tonnage de mouchoirs en papier qui partent à la poubelle tous les jours et qu’il faut traiter ensuite ? Je ne vous parle même pas de ceux que certains balancent par la fenêtre de leur voiture …
Alors Lionel, t’as les poches de ton pantalon déformée par ces voiles tire-jus ? Ben non. J’ai un peu honte, d’autant plus que je viens de faire mon intéressant sur le sujet. Mais que voulez vous je suis comme vous. Je cède à la facilité consumériste. Celle qui vous donne l’illusion d’un confort, alors que bien souvent elle vous complique la vie. Qui n’a pas sous la menace express de la goutte au nez, arraché avec force un mouchoir en papier de sa boite en carton, soufflez dedans comme un forcené, histoire de régler le problème au plus vie, et se retrouver avec une main crépie car le mouchoir en question n’a pas supporté votre puissance éolienne ? Avec un mouchoir en tissu t’as l’air d’un con, mais les autres savent au moins pourquoi !

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