vendredi 13 avril 2007

Quand un air vous possède


Il n’y a rien de pire que d’être possédé par un air. On se réveille le matin et paf !!! nous voilà en train de fredonner une chanson venue de nulle part. Remarquez il n’y a rien de déplaisant la dedans sauf que dans la majorité des cas nous fredonnons spontanément un air qui nous débecte. Bien fréquemment il m’est arrivé de me surprendre en train de chantonner « sur un air latino, oh oh oh .. » ou encore « Sous les sunlight des tropiques » en remuant machinalement la tête vers l’arrière. Quand on est seul au volant ma foi c’est pas trop grave, mais lorsque l’on est en société c’est plus dérangeant. Pourquoi? Parce que nous passons pour un con. D’autant plus que quelques jours auparavant nous nous foutions de la gueule des has been de la chanson qui ne peuvent remplir aujourd’hui que les rayons poissonnerie des supermarchés. Tenez la semaine dernière j’ai eu le grand plaisir de croiser Daniel Guichard devant le stand Butagaz au Tour de France. Et bien pas loupé, 5 min plus tard je chantonnais « le gitan, le gitan, que tu ne connais paaaaas !!!! ». Croyez moi ou pas, mais la veille et toujours au Tour, j’apercevais Sheryl Crow à la fenêtre de la voiture d’équipe de son chéri, et pas le moindre air de « All i wanna do » ou « Soak up the sun » se baladait dans mon esprit dans les heures qui suivirent. Rien.
En vérité je vous le dit. L’air qui nous enchaine est une malédiction, un sort. Mieux! La vengeance des chanteurs has been. Ils nous font payer notre ingratitude à leur égard. Pensez donc, il y a 20 ans Claude Barzotti faisait tomber les gonzesses avec « Je suis rital et je le reste …. » et aujourd’hui il fait fuir la ménagère de moins de 50 ans. Et croyez moi y en a un paquet dans les grandes surfaces. C’est justice me diriez vous. Peut être. En tout les cas il s’est bien vengé sur moi, puisque je n’ai cessé de fredonner cette chanson de merde depuis que je l’ai entendu sur Nostalgie. D’ailleurs on devrait interdire Nostalgie. Cette radio est le grand instrument de vengeance de ces has been. Vous tombez sur cette station (presque) par hasard et vous êtes infecté pour la journée.« Méditerranéenneu, mais dieu que tu es belleu » Et allez s’est reparti.
Le plus infernal est de s’en défaire. C’est de la haute lutte car nous sommes profondément possédés. J’ai testé plein de trucs. Ecoute forcée de musique estimable. Mais rien n’y fait. Une seconde d’égarement et « laisse les gondoles à Venise » … La télé ! Y a pas mieux pour se vider la cervelle. Vite la télécommande, j’appuie sur la une….. hum….. pas de chanson spontanée ……. plus de mélodie néfaste dans la tête !!! ça marche !!. Fou de joie j’éteins la télé et pars me servir une bonne bière fraiche en chantonnant le générique d’Intervilles.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est malin... J'suis pas rital et ça me reste ! Ben oui, je le connais celui là, il est du coin. C'est LE propriétaire/investisseur immobilier du patelin d'à côté, et pour la petite histoire, une de ses tantes était femme de ménage chez mes parents (pas longtemps, elle avait des œufs sous les bras).

Lionel Dujol a dit…

Je ne savais pas que Barzotti était belge ! Apparemment il a su fructifier ses succès d'antan !!

Anonyme a dit…

Ah oui qu'il est belge, un pur Belge de souche italienne comme il y en a beaucoup par ici. Les Italiens sont assez nombreux dans la région de Charleroi, à cause de leur "importation" datant de l'époque des charbonnages. Adamo et Frederic François en sont 2 autres exemples.