dimanche 8 avril 2007

Un pavé fait le printemps

Le cinéma, la musique ont leurs classiques. Le vélo aussi. Ah classique !! Voila un mot qui réveille ma passion cycliste endormie par les longs mois enchocolatés d'hiver, tout comme la nature qui s'éveille aux premiers rayons solaires D'ailleurs nous parlons des classiques du printemps. C'est vous dire qu'il y a de quoi titiller ma passion.
Une classique est par définition, une course d'un jour. Mais pas seulement, sinon la course de tataouïne les bains pour le dimanche de Pâques en serait une. Une classique c'est d'abord une course historique : Milan San Remo a 98 ans, Liege Bastogne Liége 113 ans ou encore 109 ans avec Paris Roubaix. Vous en connaissez beaucoup des évenements sportifs qui peuvent arguer de telles racines dans le temps? Mais ce n'est pas tout. Une Classique c'est surtout des secteurs pavés, des monts, des capi. C'est la Flandre, les Ardennes, le Nord. C'est de la boue, sinon de la poussière. C'est de la souffrance, surtout de la souffrance. Enfin ce sont des coureurs hors normes. Des gars qui appartiennent à l'élite très fermée des coureurs de classiques. Les "Flahutes". Eddy Mercx, Rick Van Looy, Roger De Vlaeminck, Jan Raas, Herman Van Springel, Sean Kelly, Francesco Moser, Johan Museeuw et peut être bientôt Tom Boonen sont tous des monuments du cyclisme. Au même titre que le Poggio, La tranchée d'Aremberg, le carrefour de l'arbre, le mur de Grammont, le Koppenberg, la côte de la Redoute....sont des lieux cyclistes cultes. Aussi lorsque nous regardons Paris Roubaix à la télé, nous ne voyons pas simplement que des mecs qui pédalent. Nous plongeons de nouveau dans ce bain historico- culturo-sportif.
Et puis surtout il y a du rêve. Lorsque je rentre de ma ballade dominicale, je passe par une toute petite route très mal goudronnée avec des nids de poule à la pelle. Force est de vous avouer qu'elle est ma tranchée d'Aremberg, mon carrefour de l'arbre. Je ne peux m'empêcher de la prendre à fond, hyper concentré afin de garder le haut du pavé et de ne pas glisser sur le bas côté. Lorsque j'aborde cette portion de route je suis De Vlaemink, ou mieux Hinault avec le maillot Arc en ciel. Lorsque j'en sort je suis Lionel, cycliste du dimanche, cramé comme ce n'est pas permis. J'y ai même crevé une fois. Je l'avais cherché. Le souci est qu'il n'y avait pas de moto assistance Mavic derrière moi. Ni devant d'ailleurs. J'avais beau lever les bras avec ma roue crevée à la main. Rien. Et la tout s'écroule. Plus de carrefour de l'arbre, plus de maillot arc en ciel, plus de rêve. Par contre un gros blaireau planté au milieu d'un chemin vicinal et qui s'aperçoit qu'il n'a rien pour réparer et qu'il a oublié son portable. Croyez moi, ça aussi c'est un classique !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dans ces cas là, en général, sur le moment on râle et après, qu'on en s'en souvient, ou qu'on le raconte, on aurait plutôt tendance à se marrer... pourquoi ?