mercredi 11 avril 2007

Blanche neige ou l’apologie du balai


Chaque fois que je regarde avec mes filles le classique de Disney Blanche neige et les sept nains je suis surpris de voir quelle image de la femme véhicule ce dessin animé. On y retrouve tous les clichés les plus tenaces sur la femme.
Le début est une histoire de jalousie féminine. La reine mère n’a rien d’autre à foutre que d’interroger son miroir à longueur de journée pour savoir qui est la plus belle femme du pays. Celui-ci en principe lui balance que c’est elle. Ce qui est normal vu le prix qu’elle a du payer cette petite merveille technologique. Mais là c’est le gros bug. Ce n’est pas la reine qui est la bombe du pays mais blanche neige sa propre belle fille. Elle s’étouffe de rage et décide de faire tuer la jeune fille qui, je vous signale, depuis le début du film brosse les pavés de la cour du château. En moins de 15 minutes le dessin animé nous offre une bien piètre image de la femme puisque celle-ci est narcissique, cruelle et une pro du lavage des sols. Le meilleur arrive.
Le premier mec de l’histoire rentre en scène. Il s’agit du chasseur qui est chargé de tuer Blanche neige et de rapporter son coeur à la reine. La tension est palpable dans le salon. Mais coup de théâtre celui-ci dans un dernier geste de bonté décide de laisser partir la jeune fille. Ben voyons, un mâle qui se respecte se doit de défendre la frêle gente féminine. Heureusement qu’y avait un mec sinon l’histoire était déjà finie !!! Blanche neige se sauve dans la forêt, mais celle-ci apeurée se tape un mauvais délire. Elle prend les arbres de la forêt pour des terribles monstres qui veulent la dévorer. Elle aurait fumé un joint que cela lui aurait fait certainement moins d’effet. Mais que voulez vous, les connexions cérébrales du cerveau féminin sont telles que le moindre fléchissement de branches provoque un cri à vous déplomber les molaires. Finalement elle débarque au beau milieu d’une clairière avec une charmante chaumière. C’est celle des sept nains.
Blanche neige entre et que croyez vous qu’elle fasse en premier ? Se reposer ? Non. Se restaurer ? Non plus. Elle fait le ménage car elle trouve que cette baraque est affreusement dégueulasse. Et voila notre donzelle qui fait la poussière, la vaisselle, la lessive et top du top la soupe pour les nains. Je ne sais pas vous, mais moi il me semble que lorsque l’on vient de se faire courser par un chasseur au milieu d’une forêt d’arbres monstrueux la dernière chose à laquelle on pense lorsque l’on trouve un abri c’est bien de faire le ménage. Mais Disney nous avait prévenu dés le début du film, Blanche neige est une obsédée des taches ménagères. Bien évidemment pendant que celle-ci s’éclate à dépoussiérer les tasses à café, les nains bossent à la mine…..eux ! D’ailleurs lorsqu’ils rentrent chez eux ils sont sciés de trouver la maison bien rangée, la soupe chaude et une gonzesse dans leur plumart. Avouez les mecs que l’on a tous rêver de vivre ça au moins une fois dans notre vie. Hum je m’égare et en plus ma femme s’approche de l’écran …
Fort heureusement il y au moins un nain lucide, grincheux, qui nous préviens de se méfier des femmes qui sont du poison (texto dans le film !!!). Il a bien raison le petit homme car la reine mère se transforme en sorcière et prépare pour Blanche neige une pomme empoisonnée. Belle métaphore quand même de l’obstination féminine : s’enlaidir pour arriver à ses fins. Franchement Walt t’y vas fort. Bien sur Blanche neige qui faisait encore le ménage tombe dans le panneau et croque la pomme. Celle-ci tombe raide dans une léthargie éternelle. Et pouf, voici le dernier mec de l’histoire, le prince charmant. Il est beau, jeune, intelligent et en plus il sauve Blanche neige par un irrésistible baiser. L’autre se réveille est tombe immédiatement amoureuse du prince. Les nains sont encore une fois sciés. Je suis quand même surpris de ne pas entendre grincheux s’exclamer : « mais qui s’est qui va nous faire à bouffer maintenant !!! »
Voila. C’est quand même pas très folichon tout cela. Le monde merveilleux de Disney ce sont des femmes soit narcissiques et cruelles soit soumisse et gourdes à souhait et des mecs gentils, bosseurs et magnanimes. Les amis j’ai l’impression que le père Bush devant sa télé n’a pas mangé ces bretzels que devant des match de base ball.

3 commentaires:

hubert guillaud a dit…

L'analyse de Bettelheim est pas mal non plus. ;-).

Reste que regarder Blanche-Neige donne à la bouche un plaisir assez suranné que d'autres jeunes filles, dans d'autres pays du monde n'auront certainement pas. Heureusement pour elles, elles ne le voient pas. ;-).

Anonyme a dit…

Lionel, je viens de découvrir cet autre blog sur lequel tu oeuvres.
Je viens de lire ton bilelt sur Blanche Neige, et j'étais mort de rire tout seul devant mon écran. Heuruesement ma femme est aps encore rentrée du boulot :)
Je vais de ce pas mettre ce blog dans mes favoris.
A+

Dominique

Lionel Dujol a dit…

Merci merci Domi.

Hub >Ah bettelheim ! son interpretation du petit chaperon rouge est pâs mal aussi !