jeudi 19 avril 2007

Petites tentations, grosse volonté


Etre tenté. Voila ma foi un sentiment que nous connaissons tous et qui met à rude épreuve notre volonté. Je ne parle pas forcément des grandes tentations. Non. Je fais plutôt allusion aux petites tentations quotidiennes qui démontrent que notre capacité à résister se réduit bien souvent en une simple intention.

Exemple. L’apéro est un moment de grande tentation. Le petit bol de cacahouètes grillées à sec et aromatisées aux épices est diabolique. Au départ nous piochons copieusement et puis très vite nous nous disons, allez la dernière. Cette dernière signifie bien souvent une dernière poignée. Alors que notre cerveau nous indiquait plutôt la dernière cacahouètes. Alors nous piochons copieusement. En principe cette fournée là on l’apprécie, parce que nous savons que c’est le dernière. En principe. A peine avalé, la tentation se réactive : allez quoi c’est fête ce soir, tu peux te permettre de te gaver ! Nous observons autour de nous. Les autres apparemment ne se posent pas ce genre de question. Ma voisine vient de s’enquiller une brouette de chips. Et pourquoi pas moi ! Et pof, vas y que je m’enfile une dernière poignée. Pour le coup nous le disons aux autres en se servant : « Je prends encore une cacahouètes et j’arrête », histoire cette fois ci de prendre les convives à témoins. A peine dit ça, l’hôtesses de maison se rapplique avec un gigantesque saladier rempli de guacamol accompagné de chips mexicaines … .

Vous l’aurez compris ne pas succomber à ces petites tentations c’est faire preuve d’une extraordinaire volonté. Une volonté quasi surhumaine. Sincèrement, une fille qui résiste à l’envie de se regarder dans le reflet d’une vitrine est une mutante. Un homme qui seul dans un ascenseur n’en profite pas pour se fourrer le doigt dans le nez ou pour remettre ses bijoux de famille en ordre est un extra terrestre. Plus fort, que celui ou celle qui n’a jamais commencé par le biscuit au chocolat dans une boite d’assortiments lève le doigt.

En ce qui me concerne, je tombe toujours dans le panneau. Même pour le coup de la vitrine, c’est vous dire. Alors permettez moi quand même de lever mon chapeau à tous ceux qui résistent et qui sont au final un exemple de volonté. Ceci dit ….on doit méchamment se faire chier avec eux !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Pfff y'a plus de chips à la maison !
Ma femme n'en achète que rarement, et comme je n'ai plus été faire des courses récemment... et voilà que je relis cette note !
Serais-tu aussi du genre à finir le paquet commencé ?

Anonyme a dit…

Sacré Lionel
alors même les vitrines tu résistes pas!!
J'ai lu avec délectation ce billet et j'ai senti ems poignées d'amour frémir rien qu'à l'idée de m'empiffrer de cacahuettes salées et de chips.
Ceci dit, des fois, cela m'arrive de ne pas me curer le pif en ascenseur sans pour autant me sentir un extra-terrestre.
A+

Dominique

Lionel Dujol a dit…

G Mike > Mon drame est que je suis du genre a commencé le paquet et ...... à le finir !

Domnique > toi aussi tes poignées d'amour frémissent ...