mercredi 28 mars 2007

Petit papa noël

Ces derniers jours ma grande fille m’a demandé si le “Père Noël existait pour de vrai “. Décontenancé pendant quelques secondes, je lui affirmai avec la certitude du bon patriarche, que si le père noël n’existait pas nous n’aurions pas installé dans notre salon ce magnifique sapin de Noël. Et bien figurez vous que je fut estomaqué par son regard plein de bonheur et d’emerveillement. Apparemment croire au Père Noël apporte une plénitude de l’esprit rarement atteinte. Aussitôt mon sang n’a fait qu’un tour : et si c’était les adultes qui se plantaient. Qui nous dit que le Père Noël n’existe pas véritablement. Attention je ne vous parle pas de celui du centre Leclerc qui pue la vinasse entre le rayon crèmerie et charcuterie. Non, non je vous parle de celui qui vit en Laponie avec son traineau, ses rennes et tutti quanti. Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai bien envie d’y croire pour de bon. Faisons simple, je vous propose de lui écrire ma lettre et on verra bien le 25 au matin. Votre enthousiasme me fait chaud au coeur…

Cher papa noël,

Tout d’abord, Je suis fou de joie de t’écrire cette lettre après plus de 25 ans d’absence. Comme tu peux l’imaginer beaucoup de choses se sont passées pendant ce laps de temps, aussi je te demande ,modestement, d’y réparer grace à tes supers pouvoirs de Père Noël :
- ça serait vraiment chouette que la brioche qui s’est méchamment installée autour de mon ventre se transforme le 25 au matin en tablette de chocolat. Etant donné que tu es un spécialiste de la papillote et de la crotte en chocolat, ce voeu ne doit pas te poser un gros souci. Une tablette à gros carreaux si possible ….merci.
- depuis que je suis papa de deux petites filles qui au passage sont tes plus grandes admiratrices (non, non, je ne fais pas du léche botte ), j’ai constaté que la bêtise humaine m’habitait de plus en plus. Pour preuve la réaction que j’ai eu la semaine dernière en découvrant sous l’oreiller de ma fille un petit mot sur lequel était inscrit : stephane je t’aime : V + S = AE. “Qui est ce petit merdeux qui ose séduire ma fille à moi et à personne d’autre. Demain je le coince contre le portail de l’école et je lui dirai qu’il y a un homme de trop dans ce village”.
T’inquiètes Lionel c’est normal, me diriez vous. Oui mais ma fille n’a que 9 ans !!!! Désolé les gars mais je crains de virer “papa gros con “. Aussi Père Noël fait de moi le 25 au matin un papa cool et que je dise désormais aux copains de mes filles : woua cool, t’es trop destroy comme mec d’écrire des mots à ma fille ….
Là par contre t’as du boulot.
- Enfin, pourrais tu mettre un terme définitif à l’élection de Miss France pendant les périodes de fëtes de fin d’année. Ces greluches squelettiques et écervelées donnent des complexes à tout le monde. Du coup il y a plein de restes à la fin du banquet familial et l’on n’ose plus parler de quoi que ce soit de peur de passer pour un intello à l’écoute de ces sardines enguirlandées de bleu blanc rouge. Propose leur le mois d’Août. Personne ne regarde la télé.

Voila Père Noël, j’ai fini. J’attends avec impatience le 25 au matin. Néanmoins si je ne trouve rien sous mon sapin je renonce définitivement à croire en toi, et j’obligerais mes filles à chanter chaque année à la messe de minuit :

Petit Papa Noël
Toi qu’est descendu du ciel
Retourne-s-y vite fait bien fait
Avant que j’te colle une droite
Avant que j’t'allonge une patate
Qu’j'te fasse une tête au carré !

(Le père noël noir - Renaud)

lundi 26 mars 2007

Visite médicale

La visite médicale du boulot….chaque année nous y avons droit. Et pourtant. Chaque fois que je reçois ma convocation j’ai l’impression d’y être passé le trimestre dernier. J’ai beau vérifier sur mon agenda, cela ne fait aucun doute, une année s’est écoulée. Désespoir. C’est dingue comme le temps passe vite alors qu’il y a des journée au bureau qui durent une année. Comment cela fonctionnaire !!
Déjà la convocation te fout le trac. ” Veuillez vous présenter à 9h30 précise avec tous les documents attestant vos antécédents médicaux ainsi que votre carnet de vaccinations”. D’accord M. le commissaire. Bon alors, mes antécédents médicaux…où sont ils rangés ceux là…dans cette boite à biscuits…non….grrrr ! Chaque année on me demande ces foutus antécédents et chaque fois je n’arrive pas à mettre la main dessus. Comment cela fonctionnaire! ” Chérie sais tu où sont mes papiers pour la visite médicale ? ….y en a pas ! …. oui, oui je sais la maison s ‘écoulerait sans toi”. Je déteste la médecine du travail.
9h30 précise. Je suis dans la salle d’attente qui est pleine à craquer. Le Dr n’est pas encore arrivé. La première convocation était à 8h !! Je vire au vert, ma chemise et mon pantalon sont à la limite de se déchirer. Tiens, c’est pas un antécédent médical ça ? Après cinq Paris Match et un nouvel obs d’il y a trois ans, voici mon tour.
C’est l’heure des tests. Je m’installe en face d’une charmante assistante. C’est incroyable comme les chaises des cabinets médicaux sont basses. J’ai l’impression que Miss blouse blanche me toise de son bureau. Test visuel. Je colle mes yeux contre appareil de torture qui semble tout droit sorti d’orange mécanique. J’essaie de lire. Dur, dur. Tentons une pointe d’humour. Je fais remarquer que je ne sais pas lire le cyrillique. L’assistante me répond que je ne sais pas lire tout court. OK, on est pas là pour rigoler. Je lui balance toutes les lettres sans me gourer. Je relève la tête et l’inonde avec mon regard de ma fierté masculine qu’elle interrompe immédiatement par un « vous avez votre flacon d’urine? » Ah l’instant redoutable du flacon d’urine! Car en outre de ne pas trouver ses antécédents médicaux, on ne trouve généralement jamais à la maison un récipient digne de son nom dans lequel loger son petit pipi matinal. Du coup exaspéré on prend ce qui vient. Pour moi ce fut un boite vide de pâte à modeler Play-Doh. Rien de très plaisant la dedans, surtout lorsque l’on tend le récipient à la dadame. Celle ci m’assomme avec son regard de sa fierté féminine. Cette chaise est décidément très basse.
Me voici enfin devant le Docteur. Il lit la note que vient de lui glisser l’assistante. Je vois bien dans son regard qu’il à envie de se marrer. Je soupçonne l’autre grognasse de lui avoir parlé de ma passion pour la pâte à modeler. Examen médical classique : tension, rythme cardiaque, réflexes et mesure pondérale. « Attention M. Dujol, vous avez encore pris 3 kilos ! ». Hé connard, tu veux que je t’explique ce qu’est un accident du travail.
Je suis légèrement tendu. Voilà pratiquement 1h30 que je suis dans ce foutu bâtiment pour entendre dire que je m’élargis et que mes urines ont une belle couleur. Hé doc, tu sais quoi, je crois que mon antécédent médical, c’est toi. Et figures toi que je fais une crise aiguë tous les ans à peu prés à la même date. C’est grave docteur ? « Non non , me répondit il c’est allergique ! » Y a pas à dire, ils sont trop fort c’est toubibs…

samedi 17 mars 2007

Halte au feu !

L’attente au feu rouge ! Il y a dans cet instant quelque chose de surréaliste. Noyé au milieu du trafic, nous avons la certitude d’être seul au monde. Comme si la taule et le verre qui nous ceintures étaient un véritable mur qui nous isolerait des regards d’autrui. Hors nous exposons une certaine intimité comme jamais.

Il y a d’abord l’archéologue. Celui-ci engage avec son doigt un véritable chantier de fouille dans ses narines. Le regard perdu, nous percevons que toute son attention se cristallise sur un morceau rebel. Apparemment il y a résistance. Mais c’est bien souvent le son du klaxonne de ses voisins qui lui donne le coup de grâce.

Il y a la coquette qui, à peine le feu passé au rouge, se précipite devant le rétroviseur du pare brise. Nous avons droit à un check up complet. Les yeux, le teint, les lèvres, les dents …. D’ailleurs ce check up se métamorphose rapidement en re-make up ! Les klaxonnes des voisins sont vains ….

Il y a le pressé. Celui qui n’a pas eu le temps d’enlever sa veste, de déjeuner, de téléphoner au bureau pour prévenir qu’il serait en retard. Le feu rouge est l’instant ou jamais de rattraper le temps perdu. Il tente d’enlever sa veste avec la ceinture bouclée, en tentant d’une main de composer le numéro du bureau et de l’autre d’attraper le croissant poser sur le siège du passager. En principe c’est au moment le plus critique que le feu passe au vert. Le croissant dans la bouche et prisonnier de veste, il tente d’expliquer avec ces sourcils qu’il ne peut techniquement démarrer sa voiture. Là encore les klaxonnes des voisins sont vains.

Et puis il y a moi, qui regarde cette faune et qui donne la mauvaise impression de se mêler de ce qui ne le regarde pas. A l’image des deux vieux au balcon du Muppet show. Le coup d’œil des observés à mon égard est sans équivoque. Alors je fais mine de rien. Je fais celui qui est passionné par le panneau publicitaire qui est en arrière plan. Le feu passe vert, et je suis rouge écarlate de honte. J’enclenche mal la première. Je cale. Les klaxonnes insistent. L’archéologue, la coquette, le pressé me doublent et me fusillent du regard. Halte aux feux !

lundi 12 mars 2007

Madeleine Forever : Le mouchoir en tissu

Sortez vos mouchoirs de vos poches. L’immense majorité d’entre vous, vont me sortir un petit paquet en plastique souple et y extraire un bout de papier en cellulose d’une blancheur désespérante. Non, non les amis, je fais allusion au vrai mouchoir, celui en tissu, celui que l’on remet dans la poche après usage même si celui-ci est chargé à mort. Je vois certain faire déjà un geste de la main signifiant que je parle « d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître » ! Effectivement, cela paraît être une éternité et pourtant ce n’est pas si loin. J’ai passé les années 80 avec dans la poche des mouchoirs en tissu à carreaux de couleur marron, ayant au minimum une surface de 2 m². C’est simple, je faisais la semaine avec un seul mouchoir et croyez moi il y avait encore vachement de place libre lorsqu’il partait à la machine à laver. Hé oui, la machine à laver et non la poubelle !!! Remarquez j’ai encore ce vieux réflexe de garder le mouchoir dans la poche. Mais c’est au grand désespoir de ma femme qui découvre ses fringues sortis de la machine parsemés de minuscules boulettes de papier mâché.

Force est de reconnaître qu’il est bien dommage que nous ayons abandonné l’usage de ses mouchoirs d’antan. Je sais ça fait vieux jeu pour ne pas dire Ducon Lajoie et qu’il faut sacrément en vouloir pour sortir ces mouchoirs nappes devant des convives médusés. Et pourtant j’y verrais presque un acte politique, le signe d’un engagement écologiste militant. Sceptique ? Imaginez le tonnage de mouchoirs en papier qui partent à la poubelle tous les jours et qu’il faut traiter ensuite ? Je ne vous parle même pas de ceux que certains balancent par la fenêtre de leur voiture …
Alors Lionel, t’as les poches de ton pantalon déformée par ces voiles tire-jus ? Ben non. J’ai un peu honte, d’autant plus que je viens de faire mon intéressant sur le sujet. Mais que voulez vous je suis comme vous. Je cède à la facilité consumériste. Celle qui vous donne l’illusion d’un confort, alors que bien souvent elle vous complique la vie. Qui n’a pas sous la menace express de la goutte au nez, arraché avec force un mouchoir en papier de sa boite en carton, soufflez dedans comme un forcené, histoire de régler le problème au plus vie, et se retrouver avec une main crépie car le mouchoir en question n’a pas supporté votre puissance éolienne ? Avec un mouchoir en tissu t’as l’air d’un con, mais les autres savent au moins pourquoi !

medium_mouchoir.jpg

jeudi 8 mars 2007

Madeleine Forever : la colle cléopatra

La colle Cléopatra ! Un petit pot blanc avec un bouchon orange et la petite cuillère intégrée pour étaler la colle. Une colle blanche qui embaumait la classe lorsque la maîtresse nous demandait de coller dans le bon ordre les mots écrits sur des bouts de papier. Cette odeur d’amande est encore très présente dans mon esprit. Je me souviens de l’avoir sniffée à la va vite et même d’y avoir goûté.

Mais cette colle a surtout éveillé mon imaginaire. Cléopatra ! Son profil figurait sur le pot. Je le regardais assis derrière mon bureau et j’imaginais cette reine d’Egypte dictant à son scribe la recette secrète de cette colle. J’étais persuadé que des centaines d’esclaves la confectionnaient à coup de fouet. Le savoir faire s’était transmis de génération en génération et aujourd’hui c’était le président d’Egypte qui donnait la recette secrète aux chefs d’ateliers planqués sous les pyramides. Du coup ouvrir le pot de colle s’était comme ouvrir le tombeau secret des pharaons.

Un jour, au hasard d’une sortie scolaire, le car qui nous transportait passa devant une usine. Sur le toit trônait un panneau sur lequel figurait le profil de Cléopatra. Un monde de certitudes s’écroula. Pas de reine d’Egypte, ni d’esclaves, ni de recette secrète. Mais simplement un produit chimique qui servait à coller des bouts de papier. L’année scolaire suivante, notre maître nous distribua un bâton de colle Uhu. Uhu ! Comme les cow boys qui partent au galop dans les plaine du far West …


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dimanche 4 mars 2007

Méchantes choses


Je fais parfois des crises de paranoïa aiguës. Je suis alors convaincu d’être victime du complot maléfique des objets qui m’entourent. Cette impression bizarre que les objets décident d’un commun accord de vous faire payer du peu de considération que nous avons à leur encontre. Une forme d’intelligence collective qui n’a pour seul dessein vous pourrir la vie.
Imaginez vous rentrant du boulot avec une migraine à vous taper la tête contre les murs. Situation d’autant plus terrible que vous n’aviez pas de comprimés à portée de main au bureau. Bonheur du retour au foyer et de sa pharmacie au dessus du lavabo. Vous saisissez le tube d’Efferalgan et vous vous dites que ces finalement votre jour de chance puisqu’il ne reste plus qu’un seul cachet. Vous retournez le tube, pour saisir le précieux médicament, mais voila que celui-ci glisse de travers et ce bloque entre les parois de ce tube. Vous le secouez comme un damné mais me comprimé refuse de céder. Vous tentez de le récupérer avec le doigt. En vain, celui-ci n’est pas assez long ! Exténué par la douleur, vous saisissez violemment un couteau pour l’enfoncer dans le tube. Perte de lucidité ou peut être bien manigance du tube, vous vous plantez la lame dans la main. Vous hurlez de douleur. Les vitres de la salle de bain s’en souviennent encore.
Vous avez lâchez prise. Vous regardez tomber le tube au sol qui se met à rouler inexorablement sous le meuble range serviettes. Vous vous rappelez cruellement que le montage de celui-ci vous avez coûté l’ongle du pouce…. De fureur vous lancez le couteau dans le lavabo qui dans sa trajectoire embarque le bouchon du tube d’Efferalgan dans le trou d’évacuation de celui-ci…. Le miroir d’en face, vous renvoie l’image d’un homme en état de décomposition mentale assez avancée. Cela vous persuade sur la nécessité vitale de récupérer ce comprimé. Allongé sur le sol vous essayez tant bien que mal d’étirer votre bras au maximum et de faire gagner quelques millimètres à votre doigt décidément bien trop court.
Le découragement vous guette. La larme est à l’œil, ce qui n’est jamais bon signe. Vous levez les yeux au plafond comme pour implorer le dieu tout puissant de la salle de bain. Vous a-t-il entendu ? Au dessus de votre tête vous apercevez le gobelet à brosse à dents. Votre salut passera par cette brosse à dents. Mais la fatigue et la douleur parasite votre lucidité. Vous tentez de récupérer cette brosse en restant allongé au sol. Celle-ci vient avec son gobelet qui atterrit sur votre arcade sourcilière. Vous le saviez que c’était une bêtise d’acheter ce gobelet en terre cuite à cet artisan tunisien lors de vos dernières vacances ….
C’en est trop. Bien trop de souffrances pour une simple migraine. Vous vous lavez la main couverte de sang, et vous vous apercevez que le bouchon du tube d’Efferalgan ,certainement solidaire de son comprimé, est resté en travers du siphon du lavabo. Une soirée bricolage s’annonce.
Vous vous sentez bien seul dans votre salle de bain, avec cette drôle d’impression que tous les objets qui vous entourent se foutes copieusement de votre gueule. Et c’est à ce moment très précis, que l’idée du complot des objets s’insinue dans votre esprit !

jeudi 1 mars 2007

Patinage artistique et col en V


Les olympiades d’hiver de Turin viennent de se terminer. Ouf diront certains. Dommage pour d’autres. Moi, ma foi ni l’un ni l’autre. Je n’ai pas d’attirance particulière pour le sport à la télé, mise à part le vélo et le rugby. Pour moi Les J.O à la télé ce fut au hasard de mes zappings. Et j’ai remarqué que bien souvent je tombais sur la patinage artistique. Discipline qui apparemment plait aux téléspectateurs à en croire les records d’audience. Ce succès est vraiment un mystère pour moi tant ce sport m’ennuie.

Bon Ok, je n’ai vraiment aucune compétence pour juger des exploits des patineurs. D’ailleurs je ne comprends rien au système de notation. Remarquez des passionnés de ce sport me disent que eux aussi ne comprennent pas toujours les notes. Ceci dit, je trouve quand même qu’il serait intéressant de proposer une évaluation des looks des patineurs. Pour le coup on serait de quoi on parle. Je pense tout particulièrement aux patineurs masculins. Sincèrement lorsque je regarde ces mecs patiner j’ai l’impression d’assister au J.O de Moscou en 1980, tellement les costumes et les coiffures sont ringards. Des combinaisons à paillettes, des cols en V descendant jusqu’au nombril avec un lacet en zig en zag, histoire de cacher la moquette pectorale. Des motifs dignes d’un rideau d’une mamie en voie d’instinction. Des couleurs copiant celles d’une combinaison de sécurité de la DDE. Même les clowns du cirque Pinder refuseraient de porter un tel déguisement. Une note sur le mauvais goût des costumes aurait au moins le mérite de créer un vrai suspens tant les concurrents excellent dans cet exercice. A cela faudrait ajouter un bonus pour la coupe la plus ridicule. La grosse tignasse blonde qui vole au vent ajouterait un point supplémentaire à la note. La nuque longue et la mèche avant courte, un demi point. La jolie coupe actuelle, bien tendance ne rapporterait rien du tout. Forcément, puisque dans cette discipline le mot artistique n’est pas associé au mot esthétique.

Dernière chose. Quelqu’un pourrait me dire si l’écartement des bras du patineur compte dans la note technique. Je fus surpris de voir que les concurrents écartaient exagérément les bras lorsqu’ils rentraient dans la patinoire. J’ai eu l’impression qu’il voulait dire à l’assistance, regarder mon beau costume. Mais compte tenu de ce que je viens de dire, j’en doute fort. D’ailleurs plus le gars écarte les bras, plus les gens applaudissent, à croire qu’il y a déjà dans ce geste un effet technique. Ma voisine m’a expliqué que cela faisait parti du show, que par ce geste il s’offrait à nous …. Waou, impressionnant. Au moins j’ai compris pourquoi la combinaison était autant ouverte devant. J’ai essayé devant mon mirroir d’écarter les bras autant qu’eux. Mon tee shirt n’a pas apprécié. Il s’est déchiré sur le devant jusqu’au nombril. Ca faisait un V, comme leur combine. Esthétiquement, c’était moche, mais techniquement bien plus pratique ….