lundi 26 février 2007

Pieds de table basse, soyez maudits jusqu’à la treizième génération de vos races !

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Au lever ce matin, j’ai la belle surprise de voir le paysage tout recouvert de neige. Une émotion certaine m’envahit. La neige est MA madeleine de Proust. Elle me renvoie à ma jeunesse dans mes Hautes Alpes d’origine. Un sourire franchement niais s’affiche sur mon visage. Et dans un soupir nostalgique, je pars m’habiller, en me réjouissant de voir un vendredi si bien commençer.
A peine avais je fini d’avoir cette pensée, que je me cogne violemment le petit doigt de pied contre la table basse de la chambre ….. En une fraction de seconde, je passais de l’innocence chargée de niaiserie à une haine incommensurable. Je vous le dis les amis, ces moments là, sont des moments de haine que seul l’être humain est capable de produire. Une envie de destruction massive m’envahit. Une folle envie de prendre cette p***** de table basse et de la balancer par la fenêtre. Un désir terrible de mettre un grand coup de pompe à cet enfoiré de lit qui m’a forcé à dévier ma trajectoire. La douleur étant, mon cerveau m’ indique que ces options violentes risquent d’endommager durablement les autres membres de mon corps et de rendre dangereusement instable mon équilibre mental. Il m’encourage d’évacuer cette haine verbalement. Je ne me fais pas prier et tente d’énoncer des monstruosités. Mais ma mâchoire contractée m’empêche de m’exprimer convenablement et ne peut que sortir des mots incompréhensibles mais suffisamment évocateurs : « gruudedjiouchkramatamérepétin … » Je tente de retranscrire ici ce langage que certain d’entre vous doivent pratiquer en pareil circonstance.
J’oubliai la contorsion physique obligatoire : je sautille sur une jambe, la main droite tenant le pied meurtri. Et croyez moi on en fait des bornes comme ça !! Et là forcément ma femme débarque et balance « t’as pas fini de faire le con ! ». Je vous jure qu’à cet instant, j’aurais aimé être Terminator et dire « Sarah Connor ? ». Mais ça c’est en rêve. Alors tel le cocker désemparé, je fais tout passer par le regard : la douleur et la haine, surtout la haine. Elle n’insiste pas. Trop fort Lionel ! T’es comme Terminator, mais sans les lunettes noires.
Je m’assieds enfin sur le lit. Les yeux mouillés je tente de récupérer. Je jette un coup d’oeil sur mon doigt de pied. C’est un boudin créole avec un bout d’ongle. Désespéré je regarde par la fenêtre, je vois la neige et je me dit ………..Quel temps de merde aujourd’hui !

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