mercredi 28 février 2007

Chipolatas et compagnie

Voici le retour des beaux jours et des inévitables barbecues entre potes. C’est vrai que tout cela sent bon l’été et les vacances. Quoique. Faut reconnaitre que les barbecues sont surtout sympa lorsque l’on est invité. Parce que lorsque l’on reçoit, c’est vite une vraie galère.
Il faut déjà l’allumer. Et ce n’est pas gagné. Sur cette première épreuve vous avez deux types de personnages. Les persévérants et les feignasses. Les premiers veulent allumer leur feu tout seul par la méthode la plus traditionnelle qu’il soit : l’allumette et la boule de papier journal. Le souci est que cette méthode n’est pas forcément la plus fiable. Combien de boules de papier et d’allumettes faut il allumer pour que ce foutu tas de bois prenne feu. J’ai remarqué un truc. Plus il y a des invités autour du barbecue et moins ce dernier s’allume. Et vous ,bien sur, vous passez pour un crétin à souffler comme un malade sur cette minuscule flamme qui va déterminer votre réputation d’allumeur de barbecue pour toute la saison. Finalement après une boite d’allumettes entière et un mois de votre quotidien favoris consumé, ce satané barbecue s’allume. L’honneur est sauf… Les feignasses eux, refusent cette lutte acharnée, et utilisent en principe des moyens plus radicaux : la bouteille d’alcool à bruler. Le gros avantage est que votre barbecue s’allume en une fraction de seconde. Le gros inconvénient est que vous passez auprès de vos invités pour un gros débile inconscient. Moi je suis un peu des deux. Je fais mes boules de papier, je prends mes allumettes pour faire bonne figure auprès de mes invités, mais au préalable j’ai caché au milieu de mon petits bois des blocs de paraffines afin que celui ci prenne à la première allumette. Je sais, c’est petit ….
Vient ensuite la deuxième épreuve. Celle de la cuisson. Disons le tout de suite, il s’agit là du moment le plus terrible de la soirée. Car pendant que tous vos amis s’éclatent autour du saladier de sangria bien frais, vous, vous suffoquez et carbonisez sur place. Y en a bien un qui de temps en temps vous amène un verre, mais vous vous rendez compte rapidement que son geste était intéressé. A peine vous a-t-il tendu votre verre qu’il vous pose la question : « Alors c’est bientôt prêt ? » ou « moi j’aime les chipolatas quand elles sont bien cuites » ou encore « c’est normal que les brochettes ont cette couleur ». Vous le remerciez pour son geste de bonté mais de votre regard noyé dans la sueur de vos sourcils, vous lui faites clairement comprendre que finalement votre solitude n’était pas si désagréable. Les braises sont prêtes mais chaudes. A peine vous posez la saucisse que celle-ci carbonise en un instant de seconde alors que bien évidemment elle n’est pas cuite. Commence alors un numéro de jonglerie hors norme. Vous devez poser une saucisse et en même temps retourner celle que vous venez à peine d’abandonner sur le grill. Facile me diriez vous !! Peut être mais n’oubliez pas que la température à cette hauteur avoisine les 300°. D’ailleurs toutes les trois saucisses vous vous redressez brusquement, coinçant vos doigts sous les aisselles, tout en en sautillant sur place. Tout le monde se rend compte que non seulement vous ne maitrisez absolument pas votre cuisson mais en outre, vous avez de grosses traces noires sur le visages à force de vous s’essuyer avec vos doigts carbonisés. Et la bizarrement personne ne vous propose un verre bien frais…
Voici enfin la dernière épreuve, le verdict de la table. Vous êtes en sueur, votre beau bermuda du dimanche est tacheté de graisse fondue, vous sentez la barbaque cramée, vos doigts ont triplé de volume sous l’agression des flammes, mais vous êtes fiers d’en être arrivé à bout. Et pour la première fois vous faites le kéké en criant à vos amis : « A table c’est prêt !!! » Le Ah ! unanime de vos convives vous laissent perplexe : il vous a semblé que ceux-ci n’ont nullement manifesté la moindre reconnaissance par ce cri, mais plutôt leur impatience. Vous amenez fièrement le fruit de votre travail à la tablée qui vous attends fourchettes à la main prêts à bondir sur la saucisse la moins calciné. Pas loupé, à peine le plat posé sur la table qu’une fourchette se plante vigoureusement sur l’un de vos doigts. Ce dernier paraissait être la saucisse la moins brûlée du plat. Silence et stupeur. La gueulante est au bord des lèvres mais vous sentez le risque de ruiner votre soirée et surtout votre lutte acharnée contre les merguezs. Du coup, magnanime, vous fixer votre convive et lui proposer « Ketchup ou mayo ? ».

1 commentaire:

Anonyme a dit…

oh toi tu sais que la kermesse de l'école arrive et tu ne veux pas de chippolatas!!!! tu sais yo le magret au figue c'est trop cher pour le sou !!!! une si petite assos et puis la présidente n'est pas commode!!!!