De la neige dans les narines
Des chroniques inintéressantes pour ceux qui ont du temps à perdre.
lundi 3 décembre 2007
Je n'ai pas 30 millions d'amis
dimanche 18 novembre 2007
Ma connerie scientifiquement prouvée
Du coup pour me protéger des cons, j’ai essayé d’appliquer le principe du vaccin : soigner le mal par le mal. L’idée est simple : me faire ami avec un con pour qu’il m’éloigne des cons. Grosso modo, à chaque fois que celui ci accroche bien avec une personne, il m’indique malgré lui, que celle ci est potentiellement conne. De ce fait il m’évite de me morfondre dans de longues discussions piégeuses. Je le conçois la technique est assez malsaine, mais elle m’a parut implacable.
Jusqu’au jour où je rencontre un collègue adepte des sciences qui me prévient que la connerie a certaines propriétés issues des mathématiques : elle est notamment associative, commutative, et distributive. Sceptique il me développa son raisonnement : « Si tu t’es fait ami avec un con, c’est que tu es en un aussi, ou du moins il pense peut être comme toi que tu en es un, sinon il ne resterait pas avec toi. En outre sa connerie est distributive. Il nourri la tienne et toi la sienne. Plus schématiquement : si A= con et B = con, alors A*B=B*A , c.a.d con² soit concon. En d’autres termes tu n’es pas seulement un con, mais un gros concon. La preuve est que pour développer un stratagème aussi tordu, il faut quand même avoir une bonne dose de connerie. Désolé Lionel, mais c’est scientifiquement prouvé.» Ah le con !!!
jeudi 25 octobre 2007
Madeleine Forever : le bonbon en poudre qui crépitait dans la bouche
Ce bonbon était une poudre qui pétillait sur la langue. Un poudre grossière et de couleur orange. Un truc pas vraiment bon, franchement chimique mais qui, top du top, crépitait sur la langue. J’ai encore ce crépitement en mémoire. La meute de garçons à laquelle j’appartenais, l’avalait à coup de godet à pelleteuse. Et on se tirait la langue histoire de montrer aux potos comment ce sucre acidulé nous explosait le bocal.
Un jour l’un de nous, nous expliqua qu’il fallait arrêter d’ingurgiter cette matière car elle était un nid à caries. Il fut immédiatement ostracisé de notre communauté. Son père étant dentiste, il était évidemment l'instrument de la propagande ennemi.
Et puis vint un autre jour. Un gars de passage nous expliqua que ce bonbon chimique donnait le cancer. Un cancer foudroyant qui te séchait en quelques heures. D’ailleurs en Amérique des ambulances frigorifiques ne cessaient de faire la navette entre le collège et la morgue de l’hôpital, tant les jeunes victimes étaient nombreuses. Un silence de mort s’installa dans le cercle. Nous venions de comprendre que si l’on pouvait toujours soigner une carie, nous ne pourrions pas nous relever d’une mort qui tue tout net.
A l’age où se dégonflait devant ses camarades de jeu équivaut à un hiver nucléaire, nous ouvrîmes grand la bouche pour terminer le sachet que nous avions encore en main. Les tronches n’étaient plus à la fête … nous nous attendions à voir rappliquer dans la seconde suivait l’ambulance frigorifique.
Le lendemain matin, j’avais une sucette aux lèvres. Mais attention, au coeur de la boule en sucre, se dissimulait un chewing-gum. Un truc pas vraiment bon, franchement chimique mais qui, top du top, en mettait plein la vue ….
samedi 13 octobre 2007
Salle attente, sale attente.
La salle d’attente est donc le passage obligé de nos rendez vous les plus traumatisant. J ‘entrouvre la porte et j’aperçois avec stupeur que toute la ville s’est donnée rendez vous dans cette salle. Et compte tenu de l’odeur de trappeur qui règne dans celle-ci, il semblerait que l'on attend depuis un bon moment. Et mince, moi qui espérais pour une fois ne pas attendre au delà de la page sommaire de Paris Match. Hé bien non, il va falloir se taper tous les Paris Match de l’année 1998, tous les VSD de l’année 1995 et m’achever sur les Notre Temps de je ne sais plus quelle année d’ailleurs. Au départ je feuillette et survole les articles. Je fais facilement du "un Paris Match à la minute". Au passage le mec d'en face de moi me fait marrer; il lit avec application toutes les légendes des photos du magazine qu'il a en main, comme si son salut médical passait par cette exercice de lecture attentive.
Mais le temps passe. Un nouveau patient arrive. Avec ironie, je me dit qu'il n'est pas prêt de passer et cerise sur mon gâteau de médisance, il n'a plus de chaise où s'assoir ! Je lui jette volontiers un regard triomphant. La porte s’ouvre, la secrétaire médicale appelle Monsieur trucmuche. C’est pour le gars debout qui vient juste d’arriver. Il sort en me lançant à son tour un regard triomphant. Je suis anéanti … je commence à lire les légendes des photos de mon VSD ….
Mais tout cela n’est rien comparé à la salle d’attente vide. Il faut reconnaître qu’au départ c’est quasi jouissif. J’ai bien fait de prendre rendez vous un lundi matin à 7h30. Un peu tôt mais finalement « top ». Je fais la fine bouche sur les chaises. J’en essaye plusieurs et jette mon dévolu sur le fauteuil placé à côté des revues. Encore elles. Compte tenue de l’affluence, je me contente de lire les titres des couvertures directement de mon fauteuil sans prendre la peine d’en saisir une. La grande classe. Un truc me chiffonne quand même. Il y a un silence de mort dans ce cabinet médical. Rien, pas un chuchotement, ni un bruit de pas. En plus il n’y avait personne à l’accueil lorsque je suis entré. Juste un écriteau sur la porte « Si vous avez rendez vous sonnez et entrez ». Le doute m’envahit, me serais je planter de jour ? Je me plonge dans un Paris Match pour cacher mes craintes et décide de lire tout de suite les légendes photo.
J’entends du bruit. C’est la voix du toubib. Je suis sauvé ! Je jette avec nonchalance la revue sur la table basse. Je me balance sur ma chaise avec aisance. C’est mon tour. On sonne. Tiens le rendez vous d’après moi ! Ça discute à l’accueil … des bruits de pas dans le couloir …. un bruit de porte …. « bonjour M. trucmuche , entrez je vous en prie ». Putain mais il est entré directement par la porte de sortie du cabinet médical. C’est autorisé ça ? Le passage par la salle d’attente devrait être obligatoire ! Au moins pour amortir le coût de l'abonnement à Paris Match.
lundi 24 septembre 2007
Mon vélo était une moto
Malheureusement j’étais bien le seul à être persuadé de chevaucher une moto. « Et l’autre, elle n’a pas de moteur ta bécane. En plus on entend que le couinement de ta pédale … » La vérité sort de la bouche des enfants et elle est parfois bien cruelle. Mais pas question de céder sur ce point. Mon vélo est une moto.
J’eus d’abord l’idée d'’imiter le bruit du moteur avec mes cordes vocales. Le seul souci est qu’un vélo n’avance que si on pédale. Et pour pédaler il faut du souffle. Si au départ le bruit s’apparentait à une Harley, il avoisinait celui d’un solex sur la fin. Je désespérais …
Puis la lumière vint d’un cousin. « Accroches des cartes à jouer sur ta fourche avec des pinces à linge ». Sceptique je m’exécutais. Et là miracle, mon vélo pétaradait comme un moteur à quatre temps. Mon vélo était enfin une moto. J’ornais celui-ci de pinces à linge multicolores et de cartes à jouer au point qu’au moindre coup de pédale je faisais vibrer les vitres des maisons du village. Je l’avoue, j’étais aussi fier que le coq de la basse cour que je prenais plaisir à poursuiter avec mon vélo à moteur en carton.
Jusqu’au jour, où le panier à pinces à linge de ma grand mère et le paquet de cartes à jouer de mon grand père furent désespérément vides … La course poursuite qui s’ensuivit entre mon aïeul armé d’un balai et moi sur ma machine pétaradante me fit vite comprendre que non seulement mon vélo n’allait pas aussi vite qu’une moto et que définitivement je manquais de souffle.
samedi 15 septembre 2007
Pommeau de douche & Gilbert Montagné
Je conçois facilement qu'au départ on mouline un peu pour trouver le bon mélange chaud/froid. ça commence toujours par le très froid. Le choc thermique est tel que tout se crispe et un hurlement à la Michel Serrault dans la "Cage aux folles" vous échappent inévitablement. Dans la précipitation je tourne dans le sens inverse le robinet et pof l'eau m'ébouillante ! Grosse panique, accompagnée cette fois-ci d'un cri à la Pavarotti ! La vapeur d'eau envahit la cabine de douche .... mais où est ce p...... de robinet! Mes pieds cuisent au bain marie. Je sautille comme je peux ..... vite du froid. Mon pied droit glisse ..... dans une figure digne d'un championnat du monde de patinage artistique, je m'agrippe à ma serviette qui tombe dans l'eau. Douche 1, Lionel 0 !
L'eau est enfin tiède. Il est temps de se savonner .... copieusement ..... c'est quand même une douche pour le plaisir ! Ma vigilance baisse sensiblement et le savon en profite pour s'immiscer dans mes yeux. L'eau glaciale, le bain marie, le patinage artistique nautique ne sont rien comparé à la douleur du savon dans les yeux. Un truc de fou qui est impossible à gérer raisonnablement. j'adopte une gestuelle à la Gilbert Montagné. Où est ma serviette ? où est le robinet ? où est le pommeau de douche ? Mais au fait où suis je ?
Un hurlement très contenu, pour une fois, sort de ma mâchoire compressée par la douleur. Et une grosse inquiétude. Vais-je un jour pouvoir ré-ouvrir les yeux normalement ? Est ce que le E 245RT qui compose mon gel douche n'est il pas en train de me griller définitivement les neurones de l'oeil ? Les secondes sont longue, interminables. Finalement la lumière fait sa réapparition. Du moins je la perçois au milieu d'un improbable brouillard puisque je n'arrive qu'à entrouvrir difficilement un oeil. L'autre hurle encore à la mort.
C'en est trop, je sors de la douche. J'attrape la serviette. Elle est trempée .... merci Candelero. Je tente l'impossible, trouver une serviette sèche en ayant perdu la vue. Dans un dernier geste de survie je la trouve. Je m'essuie comme je peux. Mes yeux reviennent progressivement à eux et se fixent sur le miroir qui me reflète. Le cauchemar continue : j'ai encore du savon sur la tête, de la mousse sous les bras et un regard digne d'un lapin atteint de la myxomatose en phase final. Bref une tronche de traumatisé mais propre et rafraichi.
Un peu perdu, je sors de cet enfer, j'enfile mon pyjama et m'écroule devant la télé. C'est la pub qui m'encourage à retrouver la douceur du paradis sous la douche...
mardi 21 août 2007
Madeleine Forever : Pif Gadget
J’étais un fan du magazine Pif Gadget. Chaque mardi je me précipitais avec mes 5 Fr en poche chez le buraliste du coin pour l’acheter. Plus petit je dévorais les histoires de Placid & Muzo, de Pifou (glop, pas glop) ou encore de Dicentime le petit franc – j’ai mis longtemps avant de saisir le jeu de mots. Puis plus tard je m’identifiais à Docteur Justice. Ce toubib globe trotter de l’OMS était aussi un judoka 6ème dan ….. de quoi faire passer Kouchner pour la petite sœur de bécassine. Il y avait surtout Rahan, le fils des âges farouches. Wouaou, je ne savais pas ce que cela voulait dire, mais je sentais bien que ce mec était …. farouche. Je rêvais d’avoir le même collier que lui. Un collier en dents de je ne sais quoi mais un truc qui faisait …. farouche. Nous sommes d'accord, cela n’aurait pas été assorti avec les pulls en laine que me tricotait ma mère qui elle aussi était .. farouche.
Il y avait surtout le gadget offert avec le magazine. Plus fun que celui des paquets de lessive Bonux, il était tout autant inutile. Je mettais une plombe à les monter. La plupart du temps ils fonctionnaient mal, les pièces étant souvent tordues. C’est pour tous ces défauts que j’adorais le jet-ballon, les lunettes flu-eau, le barbecue solaire, le rotoplaneur, ok, ok j’arrête.
jeudi 2 août 2007
Parenthèse estivale
Il vous faudra bien une quinzaine de jours pour digérer cette affaire. Allez avec moi " mélange trois temps ! mélange trois temps ! ..."
La marche de l’empereur est d’un ennui royal
La marche de l’empereur fut la grosse surprise cinématographique de l’année 2005 : un carton mondial ( 16 millions d’entrées ) récompensé à Hollywood par un oscar du meilleur documentaire. La France plus avare ne lui a attribué qu’un César technique pour le son et une victoire de la musique pour sa bande originale. Moi, Je lui aurais bien attribué l’Oscar ou le César du film documentaire soporifique de l’année.
D’accord, les images et les paysages sont magnifiques. D’accord, ces processions de manchots sont tout à fait étonnantes. D’accord, la musique d’Émilie Simon est sympa. Bien. Il faut à peut prés 20 minutes, générique compris, pour ce dire tout cela. Seulement il reste plus d’une heure à se taper avant de sortir de la salle. Et là commence l’ennui.
Pour ceux qui n’aurait pas encore vue le documentaire, ce film nous propose l’histoire des manchots empereurs et de leur cycle de reproduction unique au monde. Waou ! Si j’avais su, j’aurai enfilé mon bonnet rouge à la Costeau. Des milliers de manchots partent en procession jusqu’à un point de rencontre qui est le lieu de leur reproduction. Commence alors le premier aller. Je résume : il fait froid, c’est dangereux, les plus faibles meurs, les plus costauds arrivent à bon port. Là ils se reproduisent et attendent que la femelles pondent. Il fait toujours froid, c’est hyper dangereux, les plus faibles meurs et les plus costauds attendent. Bingo, l’oeuf sort. Gros moment de suspens. La femelle va t’elle réussir à le transmettre au mâle qui va le couver. Pas simple car le manchot est …. manchot. Il y en a qui loupent leurs coups , et comme il fait froid et que c’est dangereux, il y a plein oeufs qui meurs.
Comme il n’y a rien à becter, les femelles doivent faire le plein d’énergie et retourner là d’où elles sont parties pour se gaver de poissons. Et pof premier retour. Il fait froid, c’est dangereux, les plus faibles meurs, les plus fortes gagnent un filet garni de harengs congelés. Premier bâillements. Les images sont toujours aussi belles mais moins étonnantes puisque l’on s’est déjà tapé l’aller. Et là je me dis, la nature est quand même mal faite. Ce sont forcément les femelles qui se tapent le sale boulot : aller chercher à manger par un chemin dangereux sous une tempête de neige. Pas si simple. Car pendant ce temps les mâles couvent les oeufs en plein milieu du désert polaire. Ils ont rien à becter, il fait froid, c’est dangereux, les plus faibles meurs, les plus forts couvent toujours. ça y est les gonzesses sont repues. Second aller. La musique est belle, les images re-déjà vues, moins et ma paupière droite commence à faiblir.
Ce sont les retrouvailles chaleureuses … enfin presque. Entre temps les petits manchots ont éclot et commencent sérieusement à crever la dalle. Les mâles, eux, sont en hyper-hyper thermie et en hyper hypo glycémie. Normal, il fait froid, c’est dangereux…. Et puis c’est le retour. Et on se retape pour la quatrième fois le chemin. Moi je pique du nez. Il fait chaud, c’est ennuyeux, les plus faibles dorment, les plus costauds baillent. Les coups de coude de mon voisin me sortent de ma léthargie : je rêvais que je faisais du ski de fond au milieu des manchots.
Mais le plus insupportable fut cette volonté de donner des sentiments humains à des bêtes sauvages. Deux manchots se donnent un coup de bec et la voix off nous explique qu’ils s’embrassent. Oooooh ! Le mâle qui vient de louper l’oeuf que tentait de lui passer la femelle, secoue la tête machinalement et l’on nous explique que les deux bestiaux vivent un drame existentielles. Aaaaah ! Cucu la praline était aussi au rendez vous.
César ou non, Empereur ou pas, la marche de ses manchot m’a royalement ennuyé.
mardi 31 juillet 2007
Manger tue !
Vous n’avez certainement pas échappé aux avertissements sur les risques mortels à fumer, boire ou encore conduire vite. Mais saviez vous que mangez tue aussi. Je ne parle pas d’excès, ni d’aliments dont la date de préemption est copieusement dépassée. Non, non, je vous parle des petits riens, de l’anodin qui se cache derrière le met le plus innocent qu’il soit et qui n’a qu’un seul dessein, celui de ruiner votre santé et votre réputation!
Prenez une glace. Il fait chaud, et cette glace fumante de fraîcheur ne peut que vous apportez ses bienfaits. Vous y croquez goulûment. Et la, c’est le choc thermique. Les dents s’électrisent, les plombages sont à la limite du décapsulage. Mais cela n’est rien comparé à la barre qui s’est installée sur votre front. Une douleur glaciale que vous tentez d’atténuer avec votre main en appuyant comme un malade sur votre front. Précisons que vous secouez l’autre main éperdument, comme si le mouvement de celle ci pouvait atténuer quoi que ce soit. Convenons en, mangez ça tue.
Et le pain de mie! Quand celui ci a du mal à passer et que vous le sentez descendre tout doucement le long de l’oesophage comme si vous avaliez une machine agricole, ça tue ! Et l’eau gazeuse que vous buvez précipitamment ! Ses si jolies petites bulles se transforment en une bombe thermo nucléaire qui vous explosent les sinus. Ca tue, ça aussi. Et l’innocent verre d’eau bu de travers ! Vous voudriez tousser à la mort afin d’expulser un je ne sais quoi qui coince dans les poumons. Là encore ça tue. Et le citron ! Son acidité vous crispe les muscle de la mâchoire jusqu’à vous faire tilter le fond de l’oreille. Mortel, non ? Je vous épargne le noyau de l’olive que l’on croyait dénoyauté ou encore le bout de cacahuète qui veut sortir par le trou de nez !
Mes ami je vous le dit, manger peut vous détruire la santé et en bonus vous faire passer en société pour le plus gros crados qu’il y ait sur cette planète. Aussi je demande tout simplement qu’apparaisse le cadre noir « Manger tue » sur le paquet de cacahuètes. Mais aussi l’explication sur le dos du paquet BN « Manger peut nuire à votre santé et réduire votre réputation à néant » ou encore « Mangez nuit fortement à votre santé et à celle de votre entourage » ? Qu’en pensez vous?
mardi 24 juillet 2007
La première semaine est toujours nerveuse
Il faut quand même admettre une chose. Les traditionnelles étapes de plat de la première semaine du Tour sont parfois, pour ne pas dire souvent, soporifiques. 15h est une heure fatale. Pourtant on ne cesse de répeter que la première semaine de course est nerveuse et qu’elle donne lieu à de nombreuses chutes. En bref, c’est la semaine du plat. Et bien malgré tout cela, je pique inévitablement du nez. Je resiste. Je me concentre sur ma petite lucarne mais ces mollets qui tournicotent m’assoment. “Ben dit donc chéri, t’es gonflé. Tu fous tout le monde dehors et tu roupilles!!”. Un ange passe. Je bois un bon coup. Apparemment les échappés ont toujours 5 min. d’avance et les équipes de sprinteurs n’ont pas encore embrayées. Ouf, j’ai rien loupé. Tient, il a bien raison Thévenet de signaler que cette chaleur est infern….zzzzzzzzzzz.
Tout d’un coup, un cri me sort de ma lethargie : “chute! chute dans le peloton!”. Ben ils tombent à point eux, je commençais à m’emdormir. L’ange repasse. Je rebois un coup. La poursuite est enclenchée, le peloton est en file indienne, l’échappée est condamnée. Ca y est, ça s’active! “Papa, tu peux me donner une glaçe”. “Ecoute chérie, j’ai dit que je ne voulais pas être dérangé. Comment veux tu que je dor..heu…que je regarde le vélo!” Un diable passe.
A force de boire, j’ai ma vessie qui hurle. Il reste 3 bornes. J’enrage. J’ai mal gérer mon effort. Quel dilemne! Le sprint sous la flamme rouge ou le sprint vers le couloir des toilettes. “C’est bientôt fini Lionel ?” Il a raison l’autre de la télé, ça va frotter. J’en peux plus. Comme Petacchi, je suis en apné. C’est serré, il faudra les départager avec la photo finish. Pour moi y a plus photo. Je suis seul à courir dans le couloir.
De retour je vois McEwen érupter de joie. Il a l’étape et le maillot jaune. “Alors c’était bien Lionel ?”. “Mouais, classique. L’échappée s’est laissée endormir, et le peloton a sprinté comme s’il avait une envie folle d’aller aux toilettes !”
jeudi 12 juillet 2007
Espace Vital
Nous ne cessons d’entendre et à juste titre, que nous devons adopter un comportement responsable vis à vis de notre environnement. Ne pas laisser couler l’eau du robinet pendant que nous nous brossons les dents, trier nos ordures ménagères, ou encore préférer les transports en commun pour nos déplacements urbains.
Bon, la flotte, les poubelles, ok ! Les transports en commun, ça coince un peu. Ben oui, car rentre ici un paramètre essentiel de nos existences : notre espace vital. Vous savez, cet périmètre de confort que nous dessinons mentalement autour de nous et que nous défendons bec et ongle en cas de violation de celui ci. Ce ne sont que quelques dizaines de centimètres carré et pourtant je m’y sens sécurisé, au large. Et bien prendre un transport en commun aux heures de pointe c’est nécessairement mettre en danger cet espace vital. Si prendre le bus est bon pour l’équilibre environnemental de notre planète, c’est inévitablement dangereux pour notre équilibre mental.
C’est simple, mes voyants virent au rouge, dés que je commence à manger les cheveux de mon voisin de devant et que celui de derrière broute mon cuir chevelu. Et ce n’est qu’un début. A chaque arrêt; mon espace vital se réduit inexorablement. Les agressions sont multiples. Le souffle chaud sur ma nuque du petit vieux de derrière; la pointe du parapluie mal placée et instantes de la dame de devant; la main de l’homme en costard qui fait semblant de rien, chevauchant la mienne pour s’agripper à MA poignée; les grésillements stridents du casque de l’ado en rut à ma droite; et pour couronner le tout, le pet qui pue de je ne sais qui et qui installe une ambiance nauséabonde de suspicion mutuelle dans le bus.
Là, tout bascule. Le réchauffement planétaire ne pèse plus face à la chaleur digne d’une bétaillère. L’émission de dioxyde de carbone, n’est rien face aux odeurs indescriptibles de la meute. La fonte des glaciers et la montée des eaux n’existent plus face à la moiteur des aisselles et à la goutte de sueur glissant le long de mon dos. Non ! L’espace vital collectif de notre bonne vieille terre, ne peut prévaloir sur mon espace vital.
Du coup le lendemain, je reprends la voiture. A moi les plaisirs du confort de mon espaces vital à moi et rien qu’à moi ! De la place pour moi, de la musique que j’aime et de l’air tempéré rien que pour moi ! Dans mon auto je toise le bus de devant aux vitres embuées contre lesquelles je devine des mains et des dos compressés.
Je culpabilise, allez, l’instant de passer la première et d’accélérer. Puis j’oublie en m’admirant au volant de ma belle voiture dans les reflets des vitrines des magasins. Mais un bruit violent m’arrache de mon égocentrisme. Je viens d’écraser ma caisse contre le bus de devant ! Et là tout défile : le réchauffement de la planète qui fait fondre la glace qui provoque la montée des eaux qui me pousse à prendre le bus bondé qui m’oblige à reprendre ma voiture qui s’écrase contre le bus !
Bordel ils avaient raison. Faire un effort pour préserver la nature, c’est permettre de sauvegarder mon espace vital rien qu’à moi. Amis de la terre unissons nous afin que plus jamais je bousille ma voiture contre un bus fonctionnant au bio-carburant !
Madeleine Forever : le bob Ricard
Ah le bob Ricard !! Toute mon enfance. Rassurez vous je ne le portais pas enfant pour me protéger des rayons solaires agressifs, mais disons que mes grandes vacances scolaires se sont souvent déroulées à l’ombre du bob Ricard.
Ce bob c’est d’abord le Tour de France. Je vous ai déjà parlé abondamment de ma passion pour le vélo et de mimile qui attend patiemment au bord des routes le passage des coureurs (cliquez ici pour vous rafraîchir la mémoire). Le bob Ricard est, avec le tricot de peau, l’un des attributs essentiels du beauf passionné de vélo. Noyé dans cette masse en haut des cols alpins, ce couvre chef est resté profondément marqué dans ma mémoire affective. Vous pouvez en constaté aujourd’hui les dégâts !!!! La mondialisation aidant, le bob estampillé Skoda s’est substitué au fameux Ricard. Heureusement qu’il y a encore des mimiles qui le boivent pour garder la tradition…
Mais le bob Ricard évoque aussi les concours de boules !!! Hé oui les amis, l’autre temps fort de mes vacances estivales était les concours de boules. Je sais, je sais, j’ai vécu des vacances tout à fait ordinaire. Gamins, on y allait se gaver de coca, faire les kékés devant les filles et regarder les cadors de la pétanque. Que voulez vous, il ne se passait pas grandes choses dans les villages alpins de mon enfance, mise à part d’envoyer les chiens sur les randonneurs. Du coup, dix peignes cul s’affrontant sur un boulodrome improvisé devenait un événement majeur !! Et le bob Ricard dans tout cela ? Ne cherchez pas, le mimile du Tour et bien souvent le même mimile qui pétanque. Du coup le bob alcoolisé est aussi de la fête. Avec néanmoins une variante : le port est plus sportif, plus dynamique. L’arrière de celui-ci étant retourné vers le haut pour faire un peu comme le chapeau de Robin des bois. La comparaison s’arrête là. Le collant vert moule burnes du héros anglais, donné au moins un style. Ici, nous retrouvions le tricot de peau, le jeans sale au genou (il faut forcément mettre un genou à terre pour mesurer le point !), l’indispensable chiffon sale dépassant de la poche arrière pour dépoussiérer la boule, et bien évidemment la brioche dépassant du froc. Le porteur du bob Ricard boit aussi de la Kro ! Mes yeux d’enfants regardaient ces aliens avec une certaine admiration. Surtout lorsqu’ils faisaient avec leurs boules métalliques un « bibe qui tuait son homme », « un carreau sur place », ou encore une observation méticuleuse du terrain pour deviner où était la « portée fatale ». Hé oui, tout comme le vélo, la pétanque a son langage populo qui prenait toute son ampleur au moment de l’apéro. Et ça m’est resté. Si bien qu’il m’arrive aujourd’hui lorsque l’on me propose un Ricard à l’apéro de porter machinalement la main sur ma tête comme pour réajuster un bob imaginaire …
Ne bougez pas la tête!
Je ne fréquente plus les coiffeurs. Ma coiffure se résumant à 2 min de cheveux sur la caillou, je me débrouille tout seul avec ma tondeuse agricole. J’économise quelques dizaines d’euros et surtout je m’évite bien des situations ridicules. Parce que l’heure passée chez le coiffeur est un grand moment de solitude…
J’attends mon tour. Et j’observe ces as du ciseaux travailler devant mes yeux. Et j’espère que cette fois ci je ne tomberai pas sur Maurice. La dernière fois il m’a à moitié coupé l’oreille, et en outre ce con m’a plus lavé le col de la chemise que mes cheveux. Alors je prie. Je prie pour que cette fois ci cela soit la petite dernière, toute mignonnette qui me taillade la mèche rebelle. Je joue lamentablement le jeu du charme afin qu’elle jette son dévolu sur moi. Apparemment cela fonctionne puisque elle tend ses ciseaux vers moi en prononçant ces mots magiques « C’est à vous ? ». Décontracté, je confirme par un clignement malin de mes yeux. Mais son boss l’interpelle « Sophie passez donc un coup de balai, il y a des cheveux de partout. Maurice va s’occuper de M. Dujol ! ». Putain, Maurice !
Le calvaire commence. J’enfile un tablier vert bonbon. Le coup d’oeil dans le miroir confirme mon impression : je suis ridicule. Maurice est toujours aussi bonne lessiveuse de chemise. «Je rince, dites moi si l’eau est trop chaude ! » Trop tard, tu m’as déjà ébouillanté le cuir chevelure. La serviette sur la tête, il me guide jusqu’à ma chaise de torture. Je mets quelques secondes pour réaliser que la personne assise en face de moi est mon reflet dans le miroir. Mes cheveux partent dans tous les sens, mon front ébouillanté est rouge écarlate. Une coupe à la dynamite n’aurait pas fait mieux.
Maurice commence à oeuvrer. Il me coiffe, met des petits pinces pour tenir les mèches rebelles et commence à couper. Je prie une nouvelle fois pour qu’aucune personne que je connaisse passe dans les parages. Bingo! Ma voisine passe prendre un rendez vous pour son mouflet et me fait un signe de la tête qui en dit long : t’es ridule, coiffé comme ça. Je lui répond d’un hochement de tête embarrassé. « Ne bougez pas ! » lance Maurice.
Ah lala, le fameux « bougez pas ! ». Le summum du supplice. D’autant plus que Maurice lui n’arrête pas de vous parlez : la météo détraquée à cause des trucs qu’ils envoient dans l’espace; cette pauvre Lady Die, elle nous manque quand même; ce De Villepin quel bel homme; enfin que des trucs qui me passionnent. Comme je suis un gars poli, je fais mine de m’intéresser en m’esclaffant, en levant les yeux au ciel et en bougeant la tête pour montrer que je suis d’accord. « Bougez pas la tête ! ». Dis donc Maurice, je sens que je vais bouger ma tête en direction de la tienne et que je vais te faire une mise en plie de ta raie au milieu de manière définitive! Le voilà armé du sèche cheveux ! c’est ça, continue à me parler, de toute façon je capte rien de ce que tu me dis …
La délivrance arrive. Maurice me libère de mon tablier vert bonbon en le faisant claquer comme un fouet. Un coup de brosse dans la gueule, histoire de se débarrasser des poils superflus. Vous n’avez jamais remarqué comme le coiffeur s’obstine à vous nettoyer les oreilles et les narines à ces moments là. Déjà que j’avais le front irrité …. Un cou d’oeil rapide à ma nouvelle tête dans le miroir que Maurice tient derrière moi. Je mesure l’étendu du désastre…Pas de doute j’étais bien mieux coiffé à la dynamite. « Cela vous plaît Monsieur ! » Je murmure un oui sans bouger la tête, ce con serai capable de me balancer « Ne bougez pas la tête! ».
vendredi 29 juin 2007
Au royaume de la beaufferie … les beaufs sont rois
la beaufferie est un grand royaume. On y rentre souvent, on en sort plus difficilement. Cette pensée hautement intellectuelle m’est venu au volant de ma voiture en attendant que le feu passe au vert. Certains se cure le nez devant les feux rouge, moi je cogite sur tout et surtout sur rien. Dans ce cas précis, c’est en observant un piéton que m’est venu cette idée de beaufferie. Interpellé par cette remarque je me suis demandé ce que c’était finalement un beauf. Terme générique qui est finalement bien difficile à définir précisément. Quels seraient les critères à définir pour définir le beauf.
Les vêtements ? le training adidas, le bermuda aux palmiers fluos, les sandalettes avec des chaussettes bleu foncé, le maillot de corps “filet” embraillé dans le short sport moule burnes (redoutable celui là), les lunettes noires Lacoste aux carreaux gigantesques ? Il est vrai que tout cela semble bien définir l’aspect du beauf. Le seul problème est que je porte le bermuda fluo lorsque je rentre à la maison après le boulot. Et pourtant je ne me compte pas permis les beaufs….
Les loisirs peut être? Il aime regarder le foot sur TF1 avec une kro à la main. Il adore la star academy parce que c’est un passionné de musique et que là au moins, on voit des vraies chanteuses, bien blanches avec une vraie voix. D’ailleurs il est admiratif devant Pagny parce que lui c’est un vrai rebelle qui ferme pas sa gueule …..Jusque là, ça pourrait correspondre. Mais la encore, il m’arrive de regarder du sport à la télé avec une bibine à la main. Surtout le vélo, où l’on voit quand même de belle brochette de blaireaux. Musicalement je suis tranquille … quoique. Il m’arrive de chanter avec Hervé Villar lorsque j’écoute Nostalgie dans ma bagnole ! Heureusement que je suis le seul à le savoir ….
Le comportement ? Le beauf part chaque année au même endroit en vacances, dans le même camping et s’arrête dans les même aires d’autoroute. Bon d’accord je vais chaque année dans le même petit village haut alpin et je m’aperçois que pour y aller je fais toujours l’arrêt pipi au même endroit …..Putain c’est pas bon tout ça !!! Je cumule sévère : le short fluo, la bibine à la main et l’arrêt pipi au bord de la route !!!! J’y crois pas je suis un sujet du royaume de la beaufferie. Le plus dingue c’est que le mec qui traverser le passage piéton et qui a provoqué cette réflexion ne ressemblait pas du tout à cela …….. Bon au prochain feu je me gratte copieusement la narine droite.
samedi 23 juin 2007
Arme de destruction massive
Eh oui, mine de rien, la chaussette est un objet qui peut provoquer des dégâts incommensurable dans votre existence. Attention, je ne parle de n'importe quelle chaussette. Je vous parle de la chaussette trouée. Celle que l'on enfile le matin par flemmardise ou sous la pression d'un lever tardif. Après tout, qui saura que mon gros orteil prend le frais dans ma chaussure droite .... Erreur stratégique monumentale. Cette facilité est un skud high tech qui ne vas pas tarder à vous péter en pleine figure.
Sachez le, les jours où vous enfilez une chaussette trouée ne sont pas des jours ordinaires. Une logique malfaisante se déclenche à laquelle il est difficile d'y échapper. Est ce par hasard si ce jour là, un ami vous invite à prendre l'apéro chez lui et que par respect à sa moquette rase - et à sa femme aussi, un petit peu - il vous demande de quitter vos chaussures ? Est ce un hasard si ce jour là vous vous tordez la cheville au bureau et qu'il va bien falloir enlever votre chaussure devant tout vos collègues qui insistent pour voir si ce n'est pas trop grave ? Est ce un hasard si ce jour là, vos chaussures de rêves sont honteusement soldées et qu'il va bien falloir les essayer devant la charmante vendeuse ?
Il n'y a jamais de hasard. Avec les chaussettes trouées en tout cas. Voyez y même un théorème : chaussette trouée + orteil aéré = réputation ruinée.
Un conseil. Avant que le conseil de sécurité de l'ONU ne soit saisi, faites le ménage dans votre tiroir du bas. Éliminez les paires indignes et désarmez votre armoire. Surtout, et avant qu'il ne soit trop tard, ayez le pied pacifique.
vendredi 22 juin 2007
mardi 19 juin 2007
La french chanson
Moi sceptique : non
Lui : ben parcequ’ils disent que des conneries. Et crois moi ça plomberai leur vente. La chanson française au moins c’est parlant, c’est construit.
Moi : Attends il y a autant de conneries chantées en français qu’en anglais.
Lui : Ben je ne peux pas te dire je ne comprends rien à l’anglais !
Moi - long silence -
Lui : La France c’est pas comme les anglophones. Nous avons l’amour de la langue.
Moi : Ok. N’empêche que tu trouves de belles fautes de syntaxe dans la chanson française !
Lui : Je serai curieux de voir cela !
Moi : Les français aiment bien chanter « mon … à moi », ce qui est un pléonasme. Si c’est mon, c’est forcément à moi.
Lui – le regard vide de sens-
Moi : Y a plein d’exemples : Franck Alamo dans Biche oh ma biche « Mon avis à moi »! « Mon mec à moi » avec Patricia Kaas, « Mon truc à moi » avec Zizi Jamere.
Lui : Bah tu prends que des vaches.
Moi : Piaf ! C’est une référence Piaf. Et bien elle ne s’est pas gênée pour dire « Mon manège à moi »!
Lui : c’est un effet de style ! Enfin à mon avis à moi ….
Moi : Mouais. Quand Lavoine dit « Tellement si belle » dans les yeux revolvers, je ne suis pas sur qu’il soit dans l’effet de style. N’empêche que quelque fois on se demande si le mec qui a écrit les paroles n’a pas un peu picolé. Le Corbeau blanc de Barbara commence par « un matin ou peut être une nuit ». Faut comment avoir déjà bien morflé pour ne plus savoir si tu te lèves ou tu te couches. Remarque après tu comprends mieux pourquoi elle voit des corbeaux blancs. !!
Lui : C’est de la poésie tout cela !! Ils veulent que ce soit beau à entendre.
Moi : t’as pas tort. C’est vrai qu’il y a des morceaux où avec des jolis mots ils disent des choses plus dégueu. Il était une fois : « j’ai tellement rêvé d’elle, que les draps s’en souviennent », Je te fais pas un dessin.
Lui : Putain j’avais jamais fait gaffe …. Il faudrait qu’ils sous titrent les clips français alors ?
Moi : …
lundi 11 juin 2007
Qu’est ce que tu fais pour les vacances?
Doucement parce qu’il y a un truc qui freine un peu mon élan. Le départ en vacances. De manière général c’est une belle galère. Faut déjà préparer ces bagages. Je déteste ça. On n’en amène trop ou pas assez, mais rarement suffisamment. Moi je suis plutôt pas assez, ma femmes et mes filles sont elles dans l’excès. Surtout mes filles. Je les travaille au corps une semaine à l’avance pour qu ‘elle renonce à amener l’intégralité de leur chambre avec elle, mais en vain. Il y a les sacs de fringues et de jouets pour les vacances et ceux pour le voyage. Je me retourne désespérément vers ma femme qui me tend son sac de fringues et de chaussures pour les vacances et celui pour le voyage. Dans ces moments de grandes difficultés, je lutte pour que le Dalaï Lama ne s’éloigne pas trop de moi. Mais la tradition veut qu’à la veille du départ, tout le monde s’engueule copieusement dans la baraque. C’est immuable et inévitable. A croire que nous avons inconsciemment instauré dans la famille un rite de passage.
Nous devons d’ailleurs y prendre goût puisque souvent, nous le perdurons pendant le voyage. Il fait 50° au soleil, il y 30 km de bouchons, il n’y a plus rien à bouffer dans la caisse, cela fait deux heures que je me tape la « positive attitude » de Lorie, bref tous les ingrédients du départ en vacances sont réunis. Au lieu d’être fou de joie de partir à quatre à la mer, nous ne trouvons rien d’autre que de continuer notre rite de passage dans les 4 m² de la voiture. Je reproche à ma femme qu’elle n’a pas assez pris à manger, qui, elle même me fait comprendre que je roule comme un pépé et qu’à ce rythme on ne sera pas arrivé avant demain matin, avec en arrière fond mes filles qui chialent parce que l’une a piqué la Barbie Flash & Show de l’autre. Inutile de vous cacher que les nerfs sont mis à rude épreuve. Ce qui me rassure est lorsque je regarde les autres voitures bloquées dans l’embouteillage, j’ai à quelques choses prés la même vision apocalyptique : des yeux exorbités, des doigts pointant furieusement des visages, des bouches grandes ouvertes et des veines du cou gonflées à en faire péter des colliers. Ouf nous sommes dans la norme.
J’exagère un peu. Il y a quand même de bon moments pendant le voyage. Ok il faut vite le dire. Tenez, le jeu des couleurs. Moi en principe je choisi souvent les voitures de couleur rose. Comme ça je suis sur de ne pas être débordé par ces moments ludiques. Le souci est que si par malheur une voiture effectivement rose nous double sur l’autoroute, c’est l’hystérie générale dans la voiture parce que papa a enfin marqué son premier point. Y a aussi le jeu des plaques d’immatriculation. Tiens un 26, comme nous. Un 38, un voisin! Un 75 ……no comment. Il paraît que c’est très instructif …. ma femme l’a lu dans le dossier spécial vacances du magazine Elle. Je dirais plutôt bien franchouillard. Cela aussi est dans le rite de passage !!!!
Mais bon que voulez vous, même si tout ce cirque est pénible à vivre, cela fait partie de l’ambiance grandes vacances. Mais attention !! je me garde bien de le dire autour de moi. Aux potes, j’explique que je suis parti à la fraîche, que l’autoroute était déserte, que les filles ont dormi pendant le voyage ce qui nous à permis d’écouter le concerto du couronnement de Mozart jusqu’à bon port avec nos mains posée sur le levier de vitesse ……. quoi berk !!!
mercredi 6 juin 2007
Le vent dans le dos.
La première chose que je regarde lorsque je me lève le dimanche matin, est le sens du vent. Non pas que je suis un adepte du phénomène éolien, mais parce que je suis un cycliste du dimanche et le vélo c’est une histoire de vent. Tout dépend de lui : le sens de l’itinéraire de la ballade, la gestion de l’effort et les stratégies d’équipes dans les conditions de course. Je vous rassure, je me contente de la ballade et de gérer tant bien que mal mon effort. Les seules courses que je fais sont celles du centre Leclerc le samedi matin …. et encore. Vous aurez donc compris que la direction du vent détermine en grande partie ma motivation voire mon humeur du dimanche matin.
deux possibilités s’offrent à moi. Y a pas de vent. Je cesse immédiatement de me gratter la fesse droite, je bombe le torse et avec le regard de l’inspecteur Harry je déclare à ma femme : “Aujourd’hui chérie, je fais péter les manivelles !”. le souci est qu’aux premiers tours de pédales je m’aperçois que je n’aurai pas dû, hier soir, me resservir une grosse assiette de choucroute …..
Y a du vent. Je continue de me gratter la fesse droite et pendant longtemps. Aussitôt je me remémore le conseil donné par Raymond Poulidor lors de l’inauguration du But de Tataouïne les bains : “Il faut partir vent de face pour revenir vent de dos”. Ah Raymond tu nous manques déjà …. Ok poupou, d’où vient le vent ? Mince, il vient du côté le plus difficile de ma ballade; il va falloir que je me tape ce morceau quasi à froid. Je me gratte toujours la fesse droite…. “ça va chéri, tu m’a l’air perdu ?”, “t’inquiéte je savoure d’avance la belle ballade que je vais faire !!”. Et là je m’interroge. Il doit picoler un peu le Poulidor, à force d’inaugurer le moindre poulailler. Son conseil il a dû le donner sous l’effet de la prune du pére Trucmuche. Au diable le vent de face je parts vent de dos. Avec le regard de l’inspecteur Clousaud je déclare à ma femme : “Aujourd’hui chérie, je fais péter les patins !”. Mais même le vent de dos, je m’aperçois très vite que j’ai fait hier soir une erreur tactique en mangeant deux Big Mac…
Il y a quand même des dimanche matin ou j’affronte le vent de face. Ca me donne l’impression d’être un cycliste trés pro et mentalement imbattable. Mais putain c’est dur et je n’ai rien mangé de lourd la veille. Mais bon je sais que tout à l’heure j’aurai le vent de dos et le retour se fera en roue libre. Enfer et damnation le vent tourne et je l’ai de face jusqu’au bout. J’en étais sûr, un vrai poivrot Poulidor.
Un grand moment de solitude
La vie est parfois cruelle. Je ne vous parle pas de grands malheurs. Non, non, je pense ici à ces petits événements qui ponctuent notre vie et qui nous plongent tous dans des instants de grandes solitudes. Vous ne voyez pas. Tenez, le monsieur du fond de la salle qui mène des fouilles quasi archéologiques dans sa grotte nasale et que je montre du doigt afin que tout le monde puisse le voir, connait à l'instant même un grand moment de solitude ......Vous n'êtes toujours pas convaincu. Bon, sortons l'artillerie lourde. Le coup de l'ascenseur est un grand classique qui en principe assassine votre réputation ad vitam eternam.
Imaginez vous dans un ascenceur en compagnie de deux charmantes jeunes femmes. Vous ne les connaissez pas personnellement mais vos regards se sont déjà croisés à maintes reprises dans les couloir du bureau. Vous savez, ces coups de regards complices qui vous font immédiatement penser que si momone n'était pas à la maison ..... Bref, vous voila en compagnie de personnes dont à priori le courant passe. mais soudain voila qu'un rototo discret vient vous gonfler les joues. Apparemment elles ne se sont aperçues de rien. Vous êtes fier de votre maitrise de soi. Mais à peine cette pensée vous effleure l'esprit qu'une effroyable odeur de charcutaille envahie l'ascenseur. La notion de l'espace n'est pas simplement visuelle. Croyez moi qu'en ces instants vous avez parfaitement conscience par l'olfactif qu'un ascenseur c'est tout petit, mais vraiment tout petit.
Pas de panique, après tout vous êtes trois et l'une d'elle peut parfaitement croire qu'il s'agit de sa copine.....Mais les regards qu'elles vous jettent ne vous semblent plus complices mais bien accusateurs. Faisons comme si de rien n'était et faisons mine de chercher du regard d'où peut bien venir cette odeur de charcuterie. Vous souriez bêtement en tournant la tête vers le miroir collé sur l'une des parois de l'ascenseur. Et là horreur, vous apercevez coincé entre vos deux incisives un bout de peau de soucisson. Plus de doute, elles savent que c'est vous. Je sais, je sais, vous avez envie de hurler un cri néanderthalien pour libérer tout votre embarras. Mais vous ne pouvez pas. Pourquoi ? Ben parceque vous n'êtes pas tout seul et pourtant croyez moi vous vivez un grand moment de solitude.
lundi 4 juin 2007
Je suis un winner !!
- réussir un créneau du premier coup sans toucher les parechocs des voitures qui vous entourent et par de même sans déclencher la moindre alarme. Cela vous paraît fastoche ! Essayez et on en reparle.
- replier correctement une carte routière en une seule fois, sans jamais se planter de sens. Franchement les personnes qui arrivent à faire cela se rapproche plus du mutant que de l'être humain normalement constitué.
- se cogner le petit orteil contre le pied du lit sans hurler la moindre insulte. Nous avons tous vécu ces petits moments de douleur intense où notre cerveau disjoncte et ne s'exprime plus que par des mots qui ne figurent toujours pas dans le Larousse. Pas de gros mots même si gros bobo : vous êtes un winner.
- Casser des oeufs sans se mettre sur les doigts de ce liquide immonde et visqueux qu'est le blanc d'oeuf . Même Maïté s'en met partout, j'ai vérifié à la vidéo. D'accord, elle a de gros doigts mais c'est quand même une pro de la cuisine !
- Resister à l'envie d'aller faire pipi lorsque l'on est bien au chaud dans son lit le dimanche matin, alors que nous savons pertinemment que notre vessie est sur le point d'exploser ! Sur ce truc j'assure pas trop mal. Je pense même pousser les limites du supportable assez loin. En cela je suis donc un winner, car croyez moi ça n'est pas à la portée de tous !
Nous sommes donc tous des winners que cela soit en mai, en janvier ou en novembre . Le seul problème est que cela est peu visible, pas trés spectaculaire. Aussi je vous propose de prendre possession du kit de winner que nous propose l'exellent site messageacaractereinformatifs.com. Ce kit se compose :
- d'un diplôme de winner que vous pourrez soit afficher au bureau afin d'épater votre chef de service qui lui est un loser, soit dans votre salon histoire de montrer qui commande dans cette barraque.
- de la carte de membre winner's club qui sera du meilleur effet au côté de votre carte Vidéo futur.
- du macaron du winner à coller sur votre parebrise, afin d'établir tout de suite que vous êtes un dieu du créneau en ville.
- enfin du sceau winner's club qui illuminera vos courriers.
Aussi chers amis, n'hésitez plus! Faites valoir définitivement vos qualités de gagneurs à cet enfoiré de mois de novembre en adhérent au winner's club.
mercredi 23 mai 2007
Madeleine Forever : The Benny Hill Show
Je n’aimais pas le dimanche soir. Il fallait faire ces devoirs, prendre sa douche, se mettre en pyjama. Il faisait nuit tôt. Le dimanche soir, j’avais déjà un pied à l’école et ça me gonflait. Heureusement il y avait la parenthèse de 20h. Le Benny Hill show, sur FR3. Le logo de Thames, avec les monuments londoniens se reflétant sur la Tamise ainsi que le générique joué au saxo sont gravés à jamais dans ma mémoire.
Benny Hill me faisait bidonner de rire et j’oubliais que le lendemain je commençais la semaine par deux heures de Math ! Inhumain. Je ne comprenais pas tout. Pourquoi les gonzesses étaient toujours à poil ! Pourquoi ces mêmes filles partaient toujours avec Benny qui était moche comme un pou ? Un jour quelqu’un m’a dit : c’est parce qu’il fait marrer les filles ! J’ai retenu la leçon.
Le petit vieux qui recevait incessamment des claques sur le crane, était mon chouchou. D’ailleurs dans la cour du collège, le geste était à la mode. Lorsque l’un de nous disait une connerie, les autres s’empressaient de lui taper sur crâne, comme à la télé. Vous pouvez mesurer aujourd’hui l’ampleur des dégâts.
Les courses poursuites étaient la cerise sur le gâteau. Malheureusement, elles annonçaient aussi la fin de cette parenthèse. A peine terminé, il y avait la bande annonce de Thalassa qui passait en deuxième partie de soirée. La vue du Mérou me rappelait la tronche de ma prof de Maths …
vendredi 11 mai 2007
L’école du rire
Je m’aperçois finalement que je garde d’assez bon souvenirs de l’école. Remarquez il vaudrait mieux, puisque j’ai traîné mes fonds de culottes sur les banc scolaires jusqu’à l’age de 27 ans! Si il y a bien un truc qui revient régulièrement , ce sont les fous rires en classe. Que cela soit à l’école primaire, au lycée ou même en TP à la fac, le fou rire clandestin était redoutable.
Cela partait souvent d’une vanne balancée par l’un de nos voisins. La blague racontée à la sauvette pendant que le prof avait le dos tourné avait en principe un effet dévastateur. Notez que la remarque désobligeante sur ce même prof avait aussi son effet. Du style « t’imagines le prof en short devant sa télé », ou encore « t’imagines Monsieur machin assis sur les toilettes et qu’y a plus de papier ! ». Je sais, ça ne volait pas haut, et pour cela que nous étions morts de rire.
Mort de rire était la bonne expression. Il fallait rire sans se faire remarquer, sinon t’étais mort ! Vous l’avez compris, interdit de rire aux éclats. Nous pouffions donc. Nous nous retenions de rire avec une inefficacité exemplaire. La volonté du « moins rire « entraîne systématiquement le « plus rire ». Un vrai cercle vicieux! La blaguounette à deux balles qui nous aurait à peine fait sourire dans les couloirs de l’école, se transformait en blague du siècle déclenchant une hilarité hors norme. Une vraie descente aux enfer. Le visage écarlate, la larme à l’oeil des sons pas loin de ceux du cochon nous échappaient. Il était plus que nécessaire de devenir invisible. Du coup nous plongions notre nez dans nos cartables faisant de mine de chercher un objet imaginaires. Je sais ce n’était pas fin.
Cela n’ échappa pas au prof d’ailleurs. « Dujol ! Dehors ! La fraîcheur du couloir vous fera la plus grand bien! » Une intervention quasi miraculeuse, puisque ce fou rire si tenace s’arrêta net. Je me levai toujours écarlate. Le prof me flingua des yeux. Je me dirigeai vers la porte et là, l’acte maqué, je trébuchai contre la corbeille à papier. La classe éclata de rire, toute gorge déployée et sans se planquer sous les tables Il y avait là une forme d’injustice. Je regardai le prof. Son visage était rouge écarlate, la larme à l’oeil et faisait mine de chercher un objet improbable dans son cartable …
mercredi 25 avril 2007
Ex fan des 8O’s
Ceux qui ont la trentaine bien avancée savent de quoi je parle. Et je n’en doute pas une seconde, vous avez eu aussi la cake attitude. Ça ne vous dit rien! Ah bon. Attendez. La frange courte et la nuque longue. Non ! Le pantalon de survête avec Kappa écrit sur toute la longueur de la cuisse droite. Et les Adidas Nastase ? Et vous les filles, le collant en laine tourné jusqu’au cheville pour faire comme dans Flashdance. What a feelin’ !!! Hé ! Qui ne s’est pas grillé les neurones sur un Rubik’s cub dans les couloirs de son collège. Ou encore à faire des figures du tronc de dieu avec son yoyo fluo ! Mieux, les jeux électroniques. Le Donkey Kong à double écran. Tu l’avais, tu étais le roi de la cour. Tu ne l’avais pas, tu essayais d’être à la cour du roi. Moi je rêvais d’avoir un Vectrex. Trop cher. Alors je noyais ma déception dans des Tangs à l’orange surdosés que je sirotais en regardant Albator, Capitaine flam, Goldorak et consorts. Bon Ok, je regardais aussi Candy, mais je n’en disais rien aux copains. D’ailleur je ne vous en ai pas parlé. Je ne vous parle pas non plus du Malibu torché en cachette dans les boums des copines ( vomi en cachette aussi, dans le jardin de la copine), ni des cigarettes crapotées crânement sur la selle d’un Piaggio Ciao. Je vous épargne aussi les boutons blancs et les litres de Biactol.
Alors, ça vous parle tout cela quand même !! Et d’autant plus lorsque vous revoyez vos photos qui vous montre en pantalon de varape vert fluo avec un walkman de 15 kg à la main et deux grosses boules de mousse noire collées aux oreilles. ” trois nuits par semaine”, “Tarzan Boy”, “Les démons de minuit” ou encore “Macumba” (vous savez celle qui danse tous les soirs pour les docker du port ….) grésillaient dans ce casque. Musique piquée à la sauvette sur Skyrock et NRJ, radios alors naissantes. Allez encore un petit effort. Le smurf, la street dance. Mon épaule garde encore la marque de la dalle en béton du garage sur laquelle je m’exerçais. Je n’avais pas remarqué que dans le clip les mecs tournés sur un tapis…Bien sur aujourd’hui, je ne cesse de répéter qu’à l’époque je n’écoutais que Depeche mode, U2, The Cure ou encore simple Minds. Ce n’est pas faux. Mais ce n’est pas vrai aussi.
Alors les gars, ça y est vous restituez? Tronche de cake et fringue de blaireau sur polaroïd. Comment ça non! Arrêtez vous m’inquiétez ……
PS : je vous arrête tout de suite. Le mec sur la photo, ce n’est pas moi.