mercredi 6 juin 2007

Le vent dans le dos.


La première chose que je regarde lorsque je me lève le dimanche matin, est le sens du vent. Non pas que je suis un adepte du phénomène éolien, mais parce que je suis un cycliste du dimanche et le vélo c’est une histoire de vent. Tout dépend de lui : le sens de l’itinéraire de la ballade, la gestion de l’effort et les stratégies d’équipes dans les conditions de course. Je vous rassure, je me contente de la ballade et de gérer tant bien que mal mon effort. Les seules courses que je fais sont celles du centre Leclerc le samedi matin …. et encore. Vous aurez donc compris que la direction du vent détermine en grande partie ma motivation voire mon humeur du dimanche matin.
deux possibilités s’offrent à moi. Y a pas de vent. Je cesse immédiatement de me gratter la fesse droite, je bombe le torse et avec le regard de l’inspecteur Harry je déclare à ma femme : “Aujourd’hui chérie, je fais péter les manivelles !”. le souci est qu’aux premiers tours de pédales je m’aperçois que je n’aurai pas dû, hier soir, me resservir une grosse assiette de choucroute …..
Y a du vent. Je continue de me gratter la fesse droite et pendant longtemps. Aussitôt je me remémore le conseil donné par Raymond Poulidor lors de l’inauguration du But de Tataouïne les bains : “Il faut partir vent de face pour revenir vent de dos”. Ah Raymond tu nous manques déjà …. Ok poupou, d’où vient le vent ? Mince, il vient du côté le plus difficile de ma ballade; il va falloir que je me tape ce morceau quasi à froid. Je me gratte toujours la fesse droite…. “ça va chéri, tu m’a l’air perdu ?”, “t’inquiéte je savoure d’avance la belle ballade que je vais faire !!”. Et là je m’interroge. Il doit picoler un peu le Poulidor, à force d’inaugurer le moindre poulailler. Son conseil il a dû le donner sous l’effet de la prune du pére Trucmuche. Au diable le vent de face je parts vent de dos. Avec le regard de l’inspecteur Clousaud je déclare à ma femme : “Aujourd’hui chérie, je fais péter les patins !”. Mais même le vent de dos, je m’aperçois très vite que j’ai fait hier soir une erreur tactique en mangeant deux Big Mac…
Il y a quand même des dimanche matin ou j’affronte le vent de face. Ca me donne l’impression d’être un cycliste trés pro et mentalement imbattable. Mais putain c’est dur et je n’ai rien mangé de lourd la veille. Mais bon je sais que tout à l’heure j’aurai le vent de dos et le retour se fera en roue libre. Enfer et damnation le vent tourne et je l’ai de face jusqu’au bout. J’en étais sûr, un vrai poivrot Poulidor.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

morte de rire!