Je n’aimais pas le dimanche soir. Il fallait faire ces devoirs, prendre sa douche, se mettre en pyjama. Il faisait nuit tôt. Le dimanche soir, j’avais déjà un pied à l’école et ça me gonflait. Heureusement il y avait la parenthèse de 20h. Le Benny Hill show, sur FR3. Le logo de Thames, avec les monuments londoniens se reflétant sur la Tamise ainsi que le générique joué au saxo sont gravés à jamais dans ma mémoire.
Benny Hill me faisait bidonner de rire et j’oubliais que le lendemain je commençais la semaine par deux heures de Math ! Inhumain. Je ne comprenais pas tout. Pourquoi les gonzesses étaient toujours à poil ! Pourquoi ces mêmes filles partaient toujours avec Benny qui était moche comme un pou ? Un jour quelqu’un m’a dit : c’est parce qu’il fait marrer les filles ! J’ai retenu la leçon.
Le petit vieux qui recevait incessamment des claques sur le crane, était mon chouchou. D’ailleurs dans la cour du collège, le geste était à la mode. Lorsque l’un de nous disait une connerie, les autres s’empressaient de lui taper sur crâne, comme à la télé. Vous pouvez mesurer aujourd’hui l’ampleur des dégâts.
Les courses poursuites étaient la cerise sur le gâteau. Malheureusement, elles annonçaient aussi la fin de cette parenthèse. A peine terminé, il y avait la bande annonce de Thalassa qui passait en deuxième partie de soirée. La vue du Mérou me rappelait la tronche de ma prof de Maths …